CHRONIQUES ALBUMS

CIRCLE, ce nom de groupe ne vous dit rien ? Rassurez-vous je n’ai découvert ces rockers Finlandais que depuis ces derniers jours où j’écoute sans relâche leur dernier album « Hollywood », arrivé en France fin 2009 via Viva Hate Records. En réalité cet opus avait vu le jour en 2008 au pays natal de ces musiciens sous un autre label.
Grande fut ma surprise à force de recherches de constater que CIRCLE a été fondé en 1991 et possède déjà une vingtaine d’albums studio et « lives » depuis leur premier effort « Meronia » sorti en 1994. Alors, quel est cet ovni issu de la côte ouest, celle de Finlande évidemment qui s’est autoproclamé, il y a quelques années, groupe culte de la NWOFHM (New Wave Of Finland Heavy Metal) ? Je vais tenter de répondre à tout cela en chroniquant « Hollywood, œuvre de huit titres assez longs pour une durée d’enregistrement de plus d’une heure s'il vous plait.

Sous l’étiquette rock/métal, se cachent des compositions expérimentales, progressives, créatives et psychédéliques avec un son axé seventies mais aussi heghties. Il faut dire que l’orgue hammond est présent sur la majorité des titres et confère à l’ensemble un goût un peu old-school.
Les premiers morceaux peuvent être apparentés au heavy-métal avec des guitares « maidenniennes » si je puis m’exprimer ainsi notamment sur le titre « Sacrifice » avec des envolées inventives à la CARLOS SANTANA, ce n’est pas commun je vous l’assure. Avec « Spame Folder » nous nageons dans des ambiances que n’aurait pas rennier les DOORS. Pour les trois dernières compositions, les musiciens Finlandais changent de cap avec tout d’abord de la country-folk (dulcimer au menu) sur « Hard To Realize » pour en arriver au morceau le plus long de la galette. Ce morceau intitulé « Madman » est planant et enfumé, tout en ambiances désertiques à la GALACTIC COW-BOYS et autre KING’S X. C’est un envoi de guitare à la JOHNNY CASH qui aurait consommé des champignons hallucinogènes et branché son instrument sur le 380 volts. Lentement on passe progressivement de la pédale « wha-wha » à une débauche rythmique instrumentale qui va crescendo jusqu’à l’extase final, speed et déjanté au bord de la cacophonie maitrisée, ouf !
Le calme revient avec pour terminer « Suddenly », longue, longue ballade qui nous propulse dans l’ouest Américain, celui-là avec ses mirages, ses cactus et ses mauvaises rencontres, celles des désespérados dont la bouille a été dessinée sur la couverture et dans le livret du CD.

Curieux CD qui nous laisse un sentiment étrange dans l’esprit après son écoute, mais un goût de « revenez-y » assurément. Alors, rock, métal, hard-rock, post-rock, délire psyché comme on en pratiquait il y a quarante ans ? A vous de choisir, mais ne laissez pas passer l’occasion d’écouter ces fous furieux doués Finlandais.