S.C.A.L.P. Through eternity [ 2009 ] |
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CD Durée : 50.08 Style : Doom/death |
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Infos :Réédition de l'album de 1997 | ||||
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Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 13 janvier 2010 , réalisée par Oceancloud | ||||
S.C.A.L.P. (comprenez « Sense's Calming At dead's Lament Places ») semble bénéficier d'un statut relativement culte dans sa Russie natale. Et pour cause, il est l'un des tout premier groupe de metal extrême a avoir vu le jour sur les ruines fumante du régime soviétique au début des années 90. Et comme tout groupe culte qui se respecte, ses premiers enregistrements sont rigoureusement introuvables et son nom connu d'une poignée d'acharnés. Heureusement pour les autres, Solitude prod a eu la bonne idée de rééditer ces trésors oubliés de tous... Premier Lp des russes, « Through eternity » est à l'origine sorti en cassette sur un obscur label russe, probablement disparu aujourd'hui. Remasterisé et pressé en Cd, cet opus retrouve une seconde jeunesse et peut enfin toucher un public plus large, sensible à un metal sombre, raffiné et mélodique. Définir simplement « Through eternity » n'est pas chose facile, tant les influences sont nombreuses et imbriquées. Sur une base quelque part entre death metal et heavy, S.C.A.L.P. rassemblait nombres de sonorités du moment tout en conservant sa cohésion. Premier trait du style des russes, la mélodie. Omniprésente, elle laisse transparaitre à la fois l'influence de la scène death suédoise alors émergente et la touche grecque popularisée par Septic flesh et Rotting christ ces années là. S.C.A.L.P nous offre ainsi quelques pépites dans le genre, accrocheuses et mélancoliques. D'un autre coté, « Through eternity » se veut plutôt esthétique et tend à créer une véritable atmosphère. Le doom/death anglais de Paradise Lost/Anathema n'y est pas étranger, par ces rythmiques plus lourdes qui parsèment l'album et ces breaks acoustiques qui aèrent les compositions. Les similitudes sautent souvent au yeux certes mais le tout est très bien exécuté et S.C.A.L.P. possèdent vraiment sa propre personnalité. Quelques contours gothiques qui rappellent Tiamat ou Cemetary (tentatives de voix claires encore timides et pas franchement maitrisée, nappes de claviers pseudo-romantiques) viennent parachever l'habillage sonore des morceaux. Pas toujours indispensables mais les compositions ne s'en trouvent que plus riche. Un petit mot quand même sur la production: beau travail. Je ne sais pas ce que donnait l'album original sur cassette mais ici, chaque instrument ressort et le son possède suffisamment d'ampleur et de puissance pour le style pratiqué. Au final, il n'y a que peu de temps morts sur ce disque et l'intérêt ne s'émousse jamais. On se prend même à siffloter certaines mélodies au cours de la journée. Un bon premier disque qui promettait un futur radieux au groupe. L'avenir n'a malheureusement pas toujours souri au russes, perdant tragiquement leur bassiste/chanteur peu après l'enregistrement et peinant par la suite à retrouver des musiciens aptes à la remplacer. A l'écoute de cet album, je ne peux que confirmer que S.C.A.L.P. mérite de voir son travail réédité de nos jours. Après 14 ans de sommeil, « Through eternity » n'a pas pris une ride. A la fois bien ancré dans son époque et pourtant parfaitement pertinent de nos jours, cet album séduirait à coup sûr les amateurs des groupes précités et plus. Une découverte sympathique en ce début d'année, idéale pour préparer l'arrivée de leur nouvel album « Chuzhaya Voina »... chronique à suivre. |
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