CHRONIQUES ALBUMS

Trois ans après le très bon "Virus", Heavenly nous revient avec un "Carpe Diem" non moins alléchant. Heavenly n'a pas manqué de faire ses preuves depuis sa formation en 1994, et il est aujourd'hui reconnu comme une valeur sure du Power metal français.

Avec "Virus", le groupe a pu aborder un aspect un peu moins speed dans ses compositions, bien que l'on retrouvera toujours des échos envahissants d'influences telles que Helloween, Stratovarius,Gamma Ray,Angra etc... Car il s'agira toujours des mêmes reproches qui ne cesseront d'être adressés au groupe, et en général à la scène française, à savoir sa difficulté à se démarquer des influences étrangères. Une explication à la faible présence française en dehors des frontières qui s'avère en réalité bien réductrice mais là n'est pas le sujet!
Heavenly peut se vanter d'avoir accompli un bon bout de chemin, participant aux premières parties de groupes tels que Scorpions, ou encore Symphony X. S'étant forgé une identité stable dès à présent, Heavenly démontre avec "Carpe Diem" sa capacité à assembler la diversité de ses influences dans le but de réaliser des compositions, force est de l'admettre, sacrément accrocheuses!La premier titre éponyme ouvre l'album d'une manière incisive, alternant riff thrash à des couplets dont les chœurs ne sont pas sans rappeler Queen, influence que l'on retrouvera sublimée au niveau des vocaux dans tous les titres. "Lost in your eyes" ravira les inconditionnels de Gamma Ray, Freedom Call et consorts par son emphase et la qualité des soli, remarque également valable pour "FullMoon". Sur "Carpe Diem", Heavenly joue la carte de la diversité, on se contentera à son écoute aussi bien des galopades speed ayant fait ses beaux jours que de passages à quelque chose de plus heavy ("Asher paradise").
Saisissant d'efficacité, "the face of truth" est un des titres marquants de l'album. On notera également un hommage à Beethoven, à savoir la réadaptation de l'ode à la joie, avec son lot de soli aériens ajoutés.
En tout cas, "Carpe Diem" ne manquera pas de plaire, production impeccable, sens de l'accroche et de la mélodie étant tout naturellement au rendez vous. Il restera toujours une envie constante tout le long de l'écoute: celle de faire le sempiternel reproche de l'imbriquement subtil de riffs qui ont déjà fait leurs preuves auparavant. Après tout,qu’importe, Heavenly nous prouve qu’il est mieux de passer outre ces critiques: ils ont le mérite de faire les choses, et ils le font même très bien!