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Den Sociala Vanförheten [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 60.30
Style : Dépressif black métal
  Infos :
  Contact label : http://www.avantgardemusic.com
  Contact groupe : http://www.livsnekad.com/ http://www.myspace.com/livsnekad
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 décembre 2009 , réalisée par Mini Spooky
   
Après tant d'agitations, après tant de bruits, après tant de cris de joies et de rires lancés, place à toutes les larmes de ton corps. La bouche figée vers le bas, tu ne peux que regarder ton moral s'enfoncer petit à petit dans cette noirceur. L'heure n'est plus à la chaleur et aux contacts humains, place à l'immensité de la solitude, dans son manteau de glace et si fière, te toise et te rabaisse parmi le royaume des ombres. Te laissant dévorer, tu te replis sur toi, le doute t'envahit et les regrets te prennent à la gorge. Toutes les images qui t'ont si profondément blessé surgissent dans tes yeux enflammés par la tristesse, la colère n'y résolvant rien. Vague de désespoir, tu sombres à mesure que tes pensées te rongent, tu es détruit et immobile tel un mur à la peinture écaillée. Dans le plus profond de ton âme tu espères à croire à de nouveaux jours heureux, mais même dans cette pensée le noir est là. Il est partout, invincible et sans pitié, il restera ton éternel maître car tellement indomptable.
Voila ce que peut provoquer "Den sociala Vanförheten".

Toutes les pensées les plus noires des âmes de ces êtres se sont assemblées pour former cette boule de tristesse et d'agonie. Rythmés à la manière de leurs souffrances, nous ne pouvons parler de structures et encore moins de refrains. Seules les larmes vous portent, la douleur paraît être à son apogée à chaque mot prononcé par cette voix si tiraillée, déchirée et emplie de mal-être. Lointaine et écorchée, elle râle dans cette pénombre, faisant place reine à l'agonie. Les guitares et les synthés, véritable océan d'asthénie tapissent et uniforment cet adage de souffrance. Distorsions enrayées, sons ultra saturés, la production se rapproche d'un true black métal et renforce ce vent de pleurs et ces pluies de larmes. Pièce maîtresse dans la conception de cet album, la batterie orchestre ce vaisseau fantôme en variant les rythmes, le lent comme les blast amènent l'ensemble à des piques de rage et à des gouffres sans fonds. Présente à bon escient, elle sait se taire pour laisser larmoyer les guitares sèches ou les pianos plaintifs.
Telle une plaie écorchée, saignante et profonde, qui ne se referme jamais Livsnekad nous entaille de ce "Den Sociala Vanförheten" pour nos moments de remise en question, ou nos coups de blues. Cinq chapitres de dix minutes en moyenne auront raison de toute votre bonne humeur et de votre gaieté. Sortez mouchoirs, rangez sourire. Il est parfois bon de combattre le mal par le mal, ou parfois tout simplement bon d'avoir mal, nous ne saurions apprécier ces moments heureux sans connaître cette page si noire que forment nos malheurs. La formation clame haut et fort ce message, (je cite) :"la vie c'est de la merde et le suicide n'est pas la solution", cet album est fait pour un moment d'intimité, comme se cacher pour pleurer, cette musique s'apprécie que lorsqu'on s'y projette et qu'on y confond ses souffrances les plus secrètes. Il ne serait pas étonnant que, dans ce monde où l'individualisme va grandissant, Livsnekad réussisse à toucher énormément de personnes, même si face à vous, elles en railleraient la moindre note.







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