CHRONIQUES ALBUMS

Après avoir sorti en milieu d’année un intéressant « The Restless Memoirs » qui rassemblait le premier album remasterisé et un EP inédit, Disarmonia Mundi s’attaque ici à son quatrième album, « The Isolation Game ». Après un très bon « Mind Tricks » sorti il y a maintenant trois ans, il apparaît difficile pour les Italiens de garder la barre aussi haute… Ce qu’ils n’arrivent effectivement pas à réaliser, sans pour autant sortir un disque médiocre.

Dès le premier morceau, « Cypher Drone », on remarque sans attendre qu’on aura le droit encore une fois à la même recette, certes efficace mais quelque peu redondante. Couplets très thrashisés et rendre-dedans avec voix « death », puis refrains melodeath (très influencés par In Flames et Soilwork), avec un mélange de chant clair voir très clair, « electro-pop » parfois (qui nous rappellera les très bons Sybreed) et de chant agressif, tout ça derrière des bonnes mélodies de guitare bien foutues et des solos très planants. Alors oui, c’est du déjà vu, et on dirait parfois du pur Soilwork avec le chant de Björn « Speed » Strid (en « guest » sur les albums du groupe mais intervenant beaucoup), mais il n’empêche que Disarmonia Mundi a réussi à s’approprier un death melodic à sa sauce au fil des albums et ne le garde rien que pour lui : même s’il ressemble à d’autres groupes, on ne peut pas non plus dire qu’il pompe ou copie d’autres formations du genre ; les Italiens gardent leur identité avec leur thrash/melodeath aux sonorités electro sur leur nouvel album. Le son de l’album est excellent, rien à redire (pas comme la pochette… bref).

Certains morceaux (« Perdition Haze », « The Isolation Game ») sauront faire ressurgir en vous des émotions de « lover » enfouis depuis que vous avez arrêtés d’écouter du Green Day, ou bien vous énervez au plus au point de ce côté « chant pop » que vous trouverez très « emo ». À ne pas mettre entre toutes les mains de death metalleux donc : amateurs de gros riffs et de chant qui ne rigolent pas, passez votre chemin ; les autres, c’est toujours du Disarmonia, c’est du bon, servez vous !