DEADMARCH The Project hate MCMXCIX : initiation of blasphemy [ 2009 ] |
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CD Durée : 53.36 Style : Death metal symphonique |
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Chronique : 01 décembre 2009 , réalisée par S.Y.L. | ||||
Flash d'information : « Initiation of blasphemy » n'est en fait pas un album du groupe Deadmarch. Si. Enfin non. En fait, pas vraiment. Bref. En 1998 nait en Suède le groupe « Project Hate MCMXCIX », un nom qui éveillera soudainement plus de souvenirs en la mémoires de certains. Selon la biographie officielle du groupe, Deadmarch serait ainsi une « version embryonaire » de ce qui allait devenir Project Hate. Ah. Tout s'explique. Et l'album dans tout ça? J'y viens. Après l'enregistrement en 1998 de « Inititiation of Blasphemy », le fondateur du groupe, Lord K Philipson décide d'évoluer en créant The Project Hate (1999) avec un compagnon de longue date, Jorgen Sandstrom (chanteur de Grave). Il était ainsi prévu par les musiciens de réenregistrer « Initiation of Blasphemy » avec cette fois ci le dit Jorgen au chant. Vous suivez? Après moult péripéties, cette idée ne sera pourtant jamais réalisée, du moins pas avant que Project Hate ne décide de changer de label en 2007. Pour leur nouvelle signature, Vic records propose aujourd'hui de réaliser un désir vieux de 10 ans : le ré-enregistrement du tout premier album de Project Hate ( ou de Deadmarch...je m'y perds) . Voilà donc pourquoi cet album sonne à la première écoute, comme un album tiré des années 90, tout s'explique. Effectivement, en ce temps là, (donc en 1998) Lord K et comparses sont très loin du death à apports électroniques qui allait devenir la marque du groupe pour les années à venir. En ce temps là fleurissaient les groupes souvent faussement appelés de gothique métal, et la tendance était d'opposer grunt et chant féminin, le tout dans de fortes bonnes ambiances de claviers. « Initiation of Blasphemy » n'échappe pas à cette dominante musicale alors écrasante, les compositions jouant habilement la carte du duo chant rauque aboyé/douceur claire féminine. Et le plus drôle : 11 ans après, la recette fonctionne. Les chants sont effectivement parfaitement maitrisés de part et d'autre avec une voix bourrue efficace, et une chanteuse posée, précise. Le second plan est laissé aux guitares, lourdes, avec un son plus proche du doom (« Divinity erased ») qui superposées aux synthés créent souvent des ambiances touchant au monde du mystique (« Everloving »). Du « doom/death symphonique » avec chant féminin? Pourquoi pas. Si l'album ne met pas en évidence de furieuses qualités techniques, son aspect sans fioritures, sans superficiel est efficace, le tempo lent dominant incitant une nouvelle fois à s'intéresser aux atmosphères bien élaborées plus qu'à un quelconque aspect de virtuosité. Deadmarch parvient ainsi à faire ressortir de ses titres une sorte d'énergie pesante et noire (« Bloodstained », « The crucified starts to reek ») les fins de titres mélodiques contrastant parfois très étrangement avec des débuts plus dynamiques. Plus sombre, plus brut au sens plus rugueux qu'un Tristania ou un Penumbra de l'époque, « Initiation of Blasphemy » arrive t il trop tard? Certainement. Un nouveau groupe n'est pas né, tout comme les fans de Project Hate se rassurent, les suédois n'ont pas opéré de revival sonore, mais offrent ici une sorte de cadeau bonus, un retour aux sources par forcément désagréable bien que peut être dispensable, à chacun son opinion. |
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