CHRONIQUES ALBUMS

Force est de reconnaître que dans la catégorie « grind-death » les groupes font souvent dans l’approximatif et le style regorge de combos dont le leitmotiv se cantonne à l’attitude « Do It Yourself », souvent au détriment de la qualité ! Bien sûr tout ceci renforce le côté anticonformiste des ainés avec cette simili « punk attitude » et du « bourrinage » inhérents au genre !
Sans renier ses provenances typiquement grind, Infest joue dans la catégorie supérieure, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le groupe possède des qualités techniques bien au dessus de la norme. Ensuite, la production est loin de l’amateurisme, et surtout, finalement, les compos lorgnent vers le meilleur de la scène actuelle ! Les premières ressemblances et influences qui nous viennent à l’esprit sont Napalm Death, Nasum, Mumakil, Rotten Sound… Autant dire, du lourd de chez lourd.
Même si le groupe ne propose absolument rien de nouveau (et ce n’est certainement pas le but recherché !), l’album se classe sans contestation possible dans le haut de la section des groupes cités précédemment. Musicalement dans les standards du genre, le point fort d’Infest réside certainement dans les capacités d’un vocaliste aux attributs surprenants et étendus (à l’instar de Julien de Benighted) : alternance permanente de voix hurlées dans la tradition hard-core/punk et de gargouillis semblables à certaines éructations provenant d’un lavabo en fin de vie !
Donc, et vous l’aurez compris, un disque de grind-core comme on les aime qui enchantera à la fois les puristes du genre mais également les amateurs de musiques extrêmes, toutes catégories confondues ! GRUIKKKK ! GRUIKKKKKK !