EX-VAGUS Dream object 5 [ 2009 ] |
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CD Durée : 65.32 Style : Progressif hard rock |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 22 novembre 2009 , réalisée par AVALON | ||||
Le progressif est dans le metal, un peu l’oublié, parfois le pestiféré en raison d’une musique le plus souvent trop technique et « léchée » pour l’auditeur lambda, qui recherche selon les modes - il faut bien le dire - soit du rock'n roll vintage, soit plus de la violence, du rythme, du bruit dans les siphons plutôt que de l’émotion et de l’évasion intemporelle. Pourtant il existe dans ce monde progressif de talentueux groupes qui devraient prendre encore plus le soleil que de rester tapis dans l’ombre, il n’en tient qu’à vous pour les soutenir, et cette fois je vous demande de faire un triomphe à EX-VAGUS, dont je vous avais dit du bien déjà, lors de leur précédant opus « Ames vagabondes » de 2006. Le groupe récidive dans un style toujours aussi progressif et insaisissable avec « Dream object 5 », qui projette notre petit monde dans l’avenir. Les probables réussites, les inévitables tragédies, voilà ce qui vous sera conté ici. Gros changement de taille, le chant, qui passe d’un français toujours très délicat, à un anglais de bonne facture et qui passera sans doute mieux pour certains. EX-VAGUS, c’est avant tout un voyage, un exode musical dont il vous sera impossible de vous défaire le temps d’une heure - qui passera bien vite – et ce, malgré des titres conceptuels de 12 minutes. Bruitages d’eau, de guerre, synthé prog, guitares aériennes, basse bien présente, chaque instrument, chaque élément touche et fait mouche. On entre dans leur univers à tâtons, ne sachant que découvrir, et on plonge, tenus par un fil conducteur, des mélodies envoutantes et des constructions alambiquées mais jamais extrêmement déroutantes. Parfois on a l’impression d’entendre Fish de Marillion, et on voit bien que leurs influences entre Magma, King crimson, Pink floyd et autres Rush, ont bien été digérées et retransmises dans une sauce bien personnelle et originale. Seul petit bémol à toute cette avalanche de riffs, de breaks, de mélodies, restera la production assez inégale, comme sur « Once upon a dime », dont le son du début du titre est très (trop) brut et sec, une entrée en matière assez rebutante, heureusement que la suite s’avère plus inspirée et travaillée. Le dernier titre lui me fait de suite penser à Freddy Mercury au chant, comme sur un album tel que « Innuendo » (le plus abouti au passage). Encore une fois, EX-VAGUS touche là où cela fait mal : les sentiments, l’émotion. Nous mentionnerons l’excellent chant anglais qui passe encore mieux qu’auparavant, et une production qui est parfois légèrement faiblarde ou du moins inégale et qui aurait mérité toute l'attention, si un label est dans le coin... Mais reste l’œuvre en elle-même qui est somptueuse, et majestueuse. On sent un vrai travail d’orfèvre pour ciseler dans le rock des mélodies aussi captivantes que touchantes : un nouvel album de référence en matière progressif ! |
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