CHRONIQUES ALBUMS

Après un excellent EP 4 titres, déjà très prometteur, de ces 5 metalcoreux de la région de Caen (cocorico once again !) paru en 2007, nous voici enfin en présence du premier CD de A Lost Fear « Autumn ».
Alors avec un patronyme comme celui-ci et un titre d’album à la hauteur, le néophyte se dit qu’il va se ressortir tout de suite ses fringues gothiques,que ça va donner grave dans le pathos,dans la tristesse infinie et il verse déjà une petite larme. Eh ben il a déjà tout faux, le mec ! Parce que A Lost Fear, c’est plutôt dans l’agression sonique qu’ils donnent, les gaillards !

Certes, le battement du cœur qui s’emballe en intro pourrait coller au trip « Le Bal des Vampires » du conspué Polanski, sauf que cette intro est juste là pour nous prévenir que derrière, ça va bastonner sec, et qu’on ferait mieux de se préparer. Et dès le 2ème titre, la cavalcade rythmique est au rendez-vous pour un metalcore costaud et inspiré, tout en restant très mélodique ( In Flames n’est pas loin…). Après ce trop court morceau, le club des 5 enchaîne par une intro martiale qui aurait toutefois mérité plus de profondeur (ce qui ne manquera pas de nous étonner, lorsque l’on sait que le cd a été mixé et produit dans les studios West West Side, autrement dit celui de Mastodon et Hatebreed, excusez du peu … !) ,qui débouche sur une compo ô combien solide avec son break destiné à nous briser la nuque et une alternance chant hurlé/chant clair qui pourrait , pourquoi pas, nous faire penser à un bon vieux Killswitch Engage.
"Autumn" enchaîne des titres d’influences différentes (mention spéciale pour l’instru éponyme, évoquant The Old Dead Tree), certaines intros n’hésitent pas à faire de l’œil à l’Hair Metal, les mélodies sont pléthoriques et la qualité constante.Que demande le peuple ? Ce disque, assurément !

En résumant, on tient là un excellent premier album qui nous autorise à penser que A Lost Fear est un groupe que nous nous devons de suivre, de soutenir, d’aller voir en concert, de faire connaître autour de nous, etc…
OK, tout ceci reste un peu fourre-tout, notamment au niveau des influences trop nombreuses et trop repérables (mais tant qu’elles sont bonnes, où est le problème ?), mais il n’empêche que ce CD est d’une qualité indéniable, riche et varié, et que dès que lorsque arrive la 33ème minute, nous demandons qu’une chose : appuyer de nouveau sur play… Je le dis tout de go : vivement la suite, et chapeau bas messieurs …. !