CHRONIQUES ALBUMS

Deux ans après le mitigé "Lead Sails Paper Anchor" où les Californiens nous avaient concoctés un mélange emocore/metalcore de qualité médiocre, Atreyu revient en force avec ce "Congregation Of The Damned" où le côté « emocore-a-meche wééé je fais les mêmes riffs que des tas d’autres et j’suis content trop kawl » a été mis de côté pour laisser place à une musique bien plus évoluée.

Certes, on ne tape pas non plus dans le super original. Mais on sent bien que le groupe a voulu sortir quelque chose de bien et s’est tourné volontiers vers un metalcore aux sonorités bien plus mélodiques et recherchées sur ce nouvel album, contrairement à l’émocore aux tendances trop faiblichonnes et sans grand intérêt qu’on avait pu lui reprocher de faire dans le passé.
Ici, on a donc toujours la dose de chant clair et de chant « screamé », souvent mélangés, mais la principale arme de la musique d’Atreyu réside dans les guitares : tout au long de l’album, des superbes mélodies ressortent de l’alliance des deux guitaristes pour notre plus grand bonheur. Les solos ne se font pas rares ici aussi, le guitariste soliste Dan Jacobs est vraiment bon et ne veut surtout pas nous le cacher en nous livrant des soli bien placés et efficaces.
Par moment, dans la construction des morceaux et dans certains riffs, on retrouve même un certain côté « rock bluesy » à la Black Stone Cherry qui n’est pas déplaisant !
Mais forcément, Atreyu ne s’est pas non plus transformé en groupe de pur trve metalleux à longue chevelure d’homme… ici, on joue bien entendu toujours dans la cour du « rock commercial », avec tous les petits arrangements sympas qui vont bien, notamment au niveau de la voix. On peut aussi reprocher quelques morceaux plus faibles que les autres, qui sentent fortement le remplissage d’album pour tenir les 45 minutes.

"Congregation Of The Damned" présente donc un nouvel Atreyu, le « 2009 new Atreyu metalcore », qui, bien qu’il ne saura conquérir le cœur des plus durs à cuire d’entre nous, saura forcément se faire une part d’auditeurs dans les metalleux les plus coreux et amateurs de riff mélodiques.