CHRONIQUES ALBUMS

Encensé à ses débuts grâce à deux premiers albums des plus sympathiques, la formation new yorkaise peine, depuis son retour, à se refaire une place au soleil ! Car s'il est bien une reformation qui est passé inaperçue ces dernières années c'est bien celle de Living colour ! Il faut dire que le groupe n'a jamais été des plus productifs.
En effet, 5 opus, celui-ci inclus, en près de vingt ans de carrières c'est un peu maigre ! Six ans ce sont donc écoulés depuis la sortie de 'collideoscope' qui si il n'était pas mauvais, n'a malheureusement pour les américains eu aucun effet particulier sur les auditeurs potentiels, et finit par sombrer dans l'oubli à son tour. 'The chair in the doorway' est donc l'espérance, l'espérance d'une nouvelle conquête, d'une ère nouvelle pour living colour, encore faut il que les 12 titres qui le composent soit à la hauteur !

On peut sans peine répondre par l'affirmative à cette interrogation, l'inspiration est bien au rendez vous et le hard rock coloré fusion fonctionne à merveille. C'est une nouvelle fois un disque de qualité qui nous est proposé, alliant aussi bien des mélodies superbes et agréables à l'oreille à certaines parties moins 'faciles' et plus agressives dans l'esprit 'the chair'. 'decadance', 'out of mind', dynamisent l'ensemble de belle manière avec les guitares virtuoses des pointures que sont vernon Reid et Corey Glover, toujours incisifs, et une section rythmique puissante loin d'être a la traine et qui excelle tout autant sur des atmosphères plus ambiants et planantes comme le démontre le superbe 'method' tout en souplesse et retenue ou 'not tomorrow' dans le même registre !
Malheureusement, la production est elle de très mauvaise facture, et ne sonne pas vraiment comme une œuvre vraiment professionnelle, mais plutôt comme une très bonne démo ! Ce qui a pour effet immédiat de mettre rapidement en lumière les faiblesses, ou les fautes de gouts que sont les très moyens voir anecdotiques 'ashole' ou le disons tout net très mauvais 'behind the sun' qui ne brille pas par son inventivité et ne possède comme seule identité que de résonner comme un pétard mouillé !
Living colour, nous donne donc une fois de plus l'impression d'un collectif de musiciens bourrés de talent, aptes à faire bouger la terre entière, mais qui jouent personnel, ne se souciant que très peu de se que peu bien faire son voisin, donnant au final la sensation désagréable de toucher quelque chose du doigt, sans jamais vraiment pouvoir confirmer ! Dommage car avec une production digne de ce nom, les funky rockers auraient probablement accouché d'un de leurs plus beaux rejetons...