BORNHOLM Marche for glory and revenge [ 2009 ] |
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CD Durée : 46.10 Style : Black Death |
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TECHNIQUE |
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Chronique : 21 octobre 2009 , réalisée par Sizyphe | ||||
« Marche for glory and revenge », qui sortira le 26 octobre 2009 est le quatrième album de la discographie des Hongrois de Bornholm sur laquelle je ne m’attarderai pas, faute de la connaître. Bornholm s'attache avec application à nous livrer un black metal aux influences death mélodique répondant à tous les canons du style. L'album s'ouvre donc sur une intro mélodique à la guitare folk ponctuée de samples de chevaux hennissant au loin dans la brume des ténébreux Carpates sous une lune gibbeuse, aux mélodies malheureusement anecdotiques et maladroites, mauvaise mise en bouche, bon passons. Avec "The call of the heathen horns" les éléments de la musique du groupe se mettent en place : riffs épiques en aller-retours sur un beat mid-tempo, claviers atmosphériques baignant les morceaux dans une atmosphère mystique, d'excellents vocaux dans la plus pure veine black/death, hurlés mais pas suraigus, le tout emmené par un batteur alternant blast et longues parties de double. La basse se fait bien entendre et vient même parfois ajouter sa touche de mélodie, chose suffisamment rare dans ce style pour être remarquée. Pas de surprise donc, l'influence de Dissection est palpable, tout en restant suffisamment modérée pour éviter le plagiat, des passages atmosphériques en clean / guitare acoustique viennent alléger l'atmosphère de façon sporadique comme chez feu notre illustre tête de proue du genre. Je le disais, le chant est réjouissant, jamais ennuyeux ou trop linéaire, le combo nous gratifie même de quelques lignes vocales en chant clair, pas excellemment réalisées, mais sympathiques tout de même. Le deuxième morceau vient confirmer l'influence Dissection avec une entrée en matière que n'aurait pas reniée Jon Nödtveidt. On notera quelques parties de guitares pas très bien jouée, et des parties de batteries trop linéaires et qui ne collent pas toujours avec le groove des morceaux, ainsi que des mélodies de claviers parfois maladroites, dommage. L'album est ponctué de passages mélodiques discrets (cors malheureusement synthétiques sur le mélodique "When the light was born") qui évitent l'écueil de la monotonie sans jamais sombrer dans la mièvrerie folkpaganisante, on les retrouvera sur l’instrumental « Towering clouds over the fields of Carnatum » (tiens on dirait du Bal Sagoth dans le texte, heureusement pour moi les titres ne sont pas aussi longs). A l'écoute de cet album les moins jeunes se sentiront transportés dans les années 90, quand la scène black a mixé avec bonheur la brutalité intrinsèque du style avec des influences plus mélodiques, Bornholm aurait sans doute fait un carton à l’époque, avec sa musique au ton juste, qui saura toucher les amateurs du style et fera une excellente bande son pour l’hiver à venir. Faisons maintenant le vœu que Bornholm gagne en maturité et en technique et ose nous proposer la prochaine fois un album plus audacieux afin de combler aux mieux nos douces aspirations mystiques ! |
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