NILE
Those Whom the Gods Detest [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 56.36
Style : Death Metal Technique
  Infos :
  Contact label : http://www.nuclearblast.de
  Contact groupe : http://www.nile-catacombs.net http://www.myspace.com/nilecatacombs
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 15 octobre 2009 , réalisée par Aris3agaiN
   
Pour tous ceux à qui le nom de Nile ne dit rien, voici une petite piqûre de rappel. Ce groupe de death metal technique a été formé en 1993 et sa marque de fabrique est un mélange de death assez brutal et d’ambiances égyptiennes. Après seize années de carrière musicale et de concerts particulièrement remarqués, le combo américain est sur le point de nous faire saigner les oreilles, une nouvelle fois, avec son sixième album au nom très explicite : « Those whom the Gods detest », que vous pourrez trouver le 30 octobre prochain dans les bacs, grâce aux bons services de Nuclear Blast. Précisons que cette galette a un concept bien particulier, comme l’indique son titre, puisque la thèse défendue par Karl Sanders, chanteur et guitariste du groupe, est le rejet de tous les Dieux, quels qu’ils soient. Après les critiques globalement assez bonnes de « Ithyphallic », jetons donc un coup d’œil sur cette dernière sortie du plus égyptien des combos américains.

Si « Ithyphallic » s’est révélé moins ambitieux et oriental que ses prédécesseurs, il n’en restait pas moins une véritable petite tuerie, autant en production qu’en technicité. Sur ces deux derniers critères, « Those Whom the Gods Detest » suit le même chemin. Le son est parfait et très soigné, il faut dire que les Nile ont eu recours à Erik Rutan pour le travail d’ingé son (remarquable responsable du son sur les derniers albums de Cannibal Corpse, entre autres), tous les instruments ressortent très bien, surtout les plans de batterie dantesques de George Kollias. L’artwork est, lui aussi, très étudié et particulièrement réussi.
Mais penchons-nous davantage sur la musique en elle-même. On commence par la très réussie « Kafir ! », qui débute elle-même par une intro, suivie d’un énorme blast et d’un Karl Sanders hurlant le nom de la chanson, on peut dire que ça commence bien. On a droit à un brutal death très technique, administré par d’excellents musiciens. Une voix claire, qui rappelle largement les influences égyptiennes du groupe, surgit plusieurs fois dans le morceau et, à la fin, ce qui nous plonge dans l’atmosphère chère à Nile. Au cours des morceaux suivants, on remarque une légère hétérogénéité, d’un titre à l’autre. Si certains sont purement death (« Hittite Dung Incantation »), d’autres sont beaucoup plus sujets aux ambiances orientales, comme la très efficace « 4th Arra of Dragon », la fin remplie d’atmosphères de « Iskander d’hul Karnon », ou encore l’intéressant interlude « Yezd Desert ». Les riffs sont très travaillés, particulièrement lents et pesants par moments (au milieu de « Utterances of the Crawling Dead ») et les soli terriblement techniques, tels que ceux de « Kem Khefa Kheshef » et « The Eye of Ra », notamment.
Mention spéciale à la magnifique chanson éponyme de l’album, qui se trouve être l’un des titres les plus longs de la galette. Après une intro aux instruments orientaux, par-dessus laquelle le chanteur murmure une sorte d’incantation, vient un couplet ultra brutal et efficace. Le refrain est chanté et suivi d’un break lourd et pesant, puis d’un solo de guitare très réussi. A la fois technique, chargé d’ambiance, brutal et puissant, ce morceau ressort particulièrement bien de l’ensemble. Un grand moment.

Même après plusieurs écoutes, j’avoue être encore un peu désorientée, quant à la notation de ce « Those Whom the Gods Detest ». S’il n’arrive pas, à mon avis, à dépasser les premières créations de Nile, il n’en reste pas moins l’une des grandes sorties de l’année en terme de Brutal Death. Pour l’ambiance dégagée et la plupart des riffs qui sont vraiment énormes, je vous recommande grandement l’écoute de l’album. Et si ce groupe n’est pas votre favori, prenez au moins le temps de découvrir le titre éponyme du CD qui est une petite merveille. On accorde donc à « Those Whom the Gods Detest » la bonne note qu’il mérite, même si on reste convaincus qu’ils peuvent mieux faire, l’album ne figure donc pas dans les coups de cœur du moment.







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