VULVARK
Vulvark [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 66.07
Style : Black métal
  Infos :Cd digipack
  Contact label : http://www.van-gbr.de
  Contact groupe :
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 14 octobre 2009 , réalisée par Xahaal
   
Le désespoir... Tout le monde connaît ce terme, sa signification, sa définition. Mais qui peut prétendre en connaître la valeur profonde? Qui peut prétendre savoir réellement ce qu’est le désespoir, ce qu’il engendre et qu’il fait de nous? Assurément (et heureusement sans doutes) peu de personnes sur cette terre. Un nombre effrayant de groupes de black se sont lancés dans cette délicate aventure qu’est de tenter de définir le désespoir à travers la musique. La plupart se sont cassé la figure lamentablement. Sans intérêt ni émotion, ils incitent plus à rire qu’à pleurer. Avoir perdu sa grand mère dans l’année n’est pas un élément suffisant sur un CV de dépressif.

Et pourtant, au milieu de toutes ces pleurnicheries ridicules et de ces dissonances vides de sens quelques formations pénètrent plus profondément dans les tréfonds obscures de la misère humaine pour en ressortir avec un black métal réellement froid, malsain, mélancolique et haineux. C’est le cas de VULVARK, groupe Allemand inconnu à de nombreux bataillons.

Premier album éponyme du groupe signé chez Vàn Records. VULVARK est le projet d’un seul homme, Nihilaz. J’avoue... je me suis bien demandé sur quoi j’étais tombé. « Encore un de ces pseudo-groupe de true-black ridicule composé par un mec super « iveul » qui se croit descendant direct d’ARCHGOAT ou autres trueries. », me suis-je dit. Rajoutons à cela un artwork amateur qui ne représente pas grand chose, une sorte de démon dans une caverne avec un immonde effet de symétrie. Tout cela n’étant pas pour encourager l’auditeur... Et c’est dommage car le contenu est bien plus intéressant qu’il n’y laisse paraître. A travers huit titres variant entre quatre et douze minutes Nihilaz (je ne m’y ferais jamais...) nous emmène dans les recoins les plus sombres de sa solitude, nous plongeant dans un univers malsain et dérangeant. Les nombreux grésillements, bruits sourds, larsen, cloches et sons industriels qui résonnent de ci, de là posent le décor lugubre du tableau. Dans un paysage apocalyptique très sombre et très vaste se terre un homme, seul, nu et sale, la peau recouverte de boue, de plaies et de son propre sang séché. Les yeux révulsés, injectés de sang et auréolés de noir, les lèvres sèches et la bouche ouverte il rampe au milieu des ordures. Vous voyez le tableau non? Une pochette de ce type aurait bien plus peint la musique de VULVARK.

Les guitares crachent leur misère sur un son tantôt saturé, tantôt à moitié et tantôt clair. Il n’y a pas ici de guitare rythmique et lead, ce serait plutôt une guitare mise en avant qui donne le ton, accompagnée par la seconde, lointaine, en arpèges saturés et bourrée de réverb. La basse est peu présente et c’est bien dommage car quelques dissonances de basse par ci par là rajoutent toujours un petit quelque chose à ce genre de musique. La batterie par contre est bien présente et bien vivante. Le seul reproche à lui faire serait un son de grosse caisse bien trop sec et claquant. Alternant mid-tempo et blast elle trouve néanmoins parfaitement sa place dans cet univers. Parlons maintenant de la voix, cette voix si lointaine, qui résonne comme une complainte. L’écho et le mixage renforcent cet aspect de solitude, de vide (Je vous renvois à ma description ci dessus sinon j’en ai encore pour des heures...). Alternant chant crié, hurlements et chant black sans jamais tomber dans l’imitation raté de BETHLEHEM ou de SILENCER comme trop souvent. Un moment magique est l’outro de « Detrevni Kalb Slleb » et son chant religieux en trois voix accompagné de sons industriels.

L’émotion est forte tout au long de cet album qui nous prend rapidement aux tripes et son aspect hypnotique nous force à le réécouter encore et encore... La puissance du désespoir qui s’en dégage est vraiment malsaine, belle et grandiose. Et quelle fin sublime, « Vulvark » se termine sur un coup de feu claquant qui résonne pendant une vingtaine de secondes... Puis plus rien. Le calme et la quiétude peut être? N’y comptons pas trop... Nihilaz a beau avoir un pseudonyme complètement naze, les plus tordus d'entre nous espérerons silencieusement que sa souffrance dure encore afin de donner naissance à une suite tout aussi réussie.







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