CHRONIQUES ALBUMS

Aujourd'hui, nous partons en voyage dans les terres sombres de la Lettonie avec DARK DOMINATION, combo obscur de black-métal des pays Baltes donc. Le groupe formé en 1997 par Lord Messir sous le nom de DOMINATION pratiquant du death-métal, se transforme un an après en DARK DOMINATION dans un registre « true black sataniste ».
L'œuvre qui nous est présentée maintenant, « Let Satan Speak Through Our Lips » date en réalité de l'année 2005. C'est leur premier album après une démo sortie en 2001 et une compilation de 2004. Cet opus vient d'être réédité par Witchcraft productions avec un nouveau « package » en édition limitée évidemment. Le line-up du combo initial s'est quelque peu modifié notamment au niveau de la batterie car le premier batteur du groupe a été retrouvé pendu en forêt durant l'été 2004, rip.

De la part d'une formation de ce type « raw-true », j'ai tout d'abord été surpris par une production assez acceptable. L'œuvre ici présentée représente tout de même presque 80 minutes d'écoute, mais les parties samplées entre chacun des 10 titres représentent quasiment la moitié de l'enregistrement. Au menu de cette galette, satanisme, blasphème, règne du mal. Pour nous faire entrer dans leur trip le quatuor de Riga emploie les grands moyens à l'aide de parties samplées donc avec claviers, bruitages lugubres et horrifiques (frissons garantis). Ambiance d'outre tombe malsaine pour présenter les litanies maléfiques du chanteur qui crache ses textes virulents et lancinants, autant d'odes à Satan sur fond de messe noire avec chœurs à l'appui.
Mais le scénario est un peu répétitif dans la structure des compositions et au bout de seulement quelques titres la répètitivité s'installe inévitablement, blasts omniprésents, chant monocorde saturé et criard. Monotonie donc, même si parfois la guitare se fait acoustique au détour d'un morceau ou en intermède pour varier la morbidité ambiante.
Au final, rien de bien transcendant dans ce black métal qui reprend beaucoup de poncifs vus et revus depuis longtemps au travers de cette mouvance et le tout reste bien moyen, et devient même lassant à la longue même si un effort à été fait au niveau des ambiances, seul point fort de l'enregistrement.
Collectionneurs d'œuvres en hommage au malin, « Let Satan Speak Through Our Lips » vous interpellera sûrement, quant aux autres ...