BAKTERIA
Defecate! Suffocate! Mutilate! Masturbate! [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 39.08
Style : Metal original
  Infos :
  Contact label : http://www.anstalt-records.com/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/b4kt3ri4
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 septembre 2009 , réalisée par S.Y.L.
   
Tu ne t'es pas lavé depuis une semaine, tes toilettes ressemblent à une décharge de Malaisie, quelque chose semble respirer sous l'amas de bouteilles qui jonche ton canapé (?) et une couche de gras de 1cm recouvre ton lecteur cd? Alors ce disque est fait pour toi.
Autant dire que les recruteurs de Nuclear Blast ont du avoir du mal pour faire passer la frontière à « Defecate! Suffocate! Mutilate! Masturbate! » tant l'odeur qui s'en dégage est forte, mais l'astuce de confondre la galette avec un fromage local a finalement payé, et voici Bakteria envahir l'Europe. Après les virus, il faudra décidément que les laboratoires de recherches militaires américaines renforcent la sécurité de leurs bases mexicaines...

Crade, crade, crade, voilà la dominante de la thématique Bakterienne. Avec des titres démonstratifs tels que « Sea Corpse », « Shit vomit enema orgy », « Kill, Fuck », « Shit on my pubes », Bakteria affiche clairement la couleur : marron, avec une légère variante sur le rouge foncé. Ce n'est pas du death, ce n'est pas du punk, ce n'est pas du thrash, ce n'est pas du grind (malgré des titres de 15secondes tel « Shit in the pussy ») que développe le groupe, mais bien une nouvelle sorte de métal; un métal cradingue, lourd, primitif qui rappelle les premiers et plus bas instincts de l'homme.
Le rythme y est lent, martelé, les guitares vomissent un son purulent, et les vocaux presque parlés sont passés dans une sorte de filtre de saturation, bref, rien n'est fait sur ce disque pour dégager le moindre élément de clarté. Tout est alors prévu, de la conception à la production, pour maintenir cette agréable et dégueulasse sensation de nager en permanence la bouche ouverte dans un torrent d'eau usée.
C'est donc plus la surprise qui pousse à l'écoute de l'album que le réel engouement pour le contenu musical ou les textes finement élaborés, et si « Defecate! Suffocate! Mutilate! Masturbate! » met en évidence certains titres bizarres (comme un éponyme franchement indescriptible) il est dommage de constater que cet aspect ne se répercute pas tout au long d'un disque au final assez répétitif et non exclu d'une certaine constance sonore.
« Fuck you », répondront certainement, à raison, des musiciens qui ne transigent pas, mais dont le coté barré aurait pu s'exprimer davantage, à l'image d'une fin d'album déjantée.
Le visuel de zicos jouant de la guitare avec des sexes fraichement émasculés dans le public pourrait ainsi bien s'imaginer, mais voir Bakteria sur les planches en France pourrait être difficile, le groupe étant interdit de concert dans de nombreux pays suite aux coups de feu tirés par le chanteur sur la foule dans un concert à Mexico.
Bref, un groupe à grosse personnalité à écouter au moins une fois, pour la découverte.







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