CHRONIQUES ALBUMS

Petit à petit EPICA fait son nid. Ceux qui crachaient sur les groupes de metal heavy à tendance mélodique et symphonique tel After forever ou Within temptation, en sont une fois de plus pour leurs frais, car le groupe remet le couvert avec son nouvel et sixième opus.
Tout juste après leur essai live orchestral « The Classical Conspiracy » plutôt réussi dans le genre, c’est en studio que Simone compte vous envouter. Il n’y aura pas d’effet « ventilateur dans les cheveux » pour cette fois, mais l’intention y est.

Parlons tout d’abord de la production, qui est juste ENORME (merci le "petit" label derrière !). Coté design, nous dirons que tous les gouts sont dans la nature, je passerai juste mon tour. Approchons nous donc des compos, qui sont à la fois carrées, millimétrées, et qui ne laissent pas de place à l’improvisation et à la chaleur humaine d’une petite imperfection ici où là. En même temps, heureusement, car avec l’orchestration grandiloquente en arrière plan, il ne faut pas être à la ramasse pour tout caler. Réussi ? OUI sans aucun doute. On se laisse porter par les cavalcades aux guitares, submerger par les flots orchestraux incessants, par la double à la batterie qui offre un tempo parfois très soutenu. Le chant est évidement - avec les orchestrations symphoniques – l’élément mis au cœur de la machine. Ici où là vous trouverez un chant death masculin qui vient en renfort, et ajoute un plus indéniable, pour ma part j’aurai encore plus accentué cette combinaison de chants. Mais que dire devant ces chœurs, ces symphonies magistrales, ces solos endiablés à la guitare, et ce rythme catchy. Les fans vont en avoir pour leur argent de poche, car il faudra compter sur un album rempli à raz bord (74 minutes, cela devient…rare, alors que c’était le minimum il y a une vingtaine d’années en arrière), dont un mega-super-extra-king-size-large « Kingdom of Heaven - A New Age Dawns - prt V » qui vont captivera pendant plus de 13 minutes. Sonorités orientales, chorus et chants variés, et du gros heavy metal assez majestueux il faut bien l’avouer. Entre un léger Nightwish et un mega Therion, voilà le chemin tracé.

Que du bon, que tout le monde se rassure. Le groupe est à la hauteur sur tous les plans et il va s’en dire que leur carrière déjà bien entamée, reste un parcours quasi sans faute, dans une très belle lancée dont tous les amateurs de metal sympho se délectent avec un plaisir non dissimulé, et ils auront bien raison.