CHRONIQUES ALBUMS

L’intro est tellement classique qu’elle vous ferait presque fuir, ayant peur que ce cd ne vous apporte rien de bien original.
Pourtant c’est tout le contraire qui vous attend. En effet, Scar Symmetry nous donne à écouter une sorte de métal un peu « fourre-tout », violent par moments (les couplets), très mélodique à d’autres (généralement les refrains).
Et c’est justement en cela qu’on peut être irrité : il y a un côté « recette magique, je me la joue alternance Yin/Yang, Blanc/Noir, Gentil/Méchant » qu’on retrouve de composition en composition et qui, à force, lasse. Quel dommage que des plans aussi techniques que le break et le solo de « The consciousness eaters » ou de « Mechanical Soul Cybernetics » (titre aussi bordélique que ne le laisse entrevoir son nom, certainement une perle du disque) ne soient éclipsés par des refrains qui semblent tout droit destinés à des teenagers ricains en mal de sensations fortes et qui, du coup, gâchent la fête. L’alternance chant guttural typiquement death/chant clair outrageusement mélodieux, ça va bien 2 mn, mais pas pendant 11 titres d’affilée tout de même.
Metal référencé (on pense au Fear Factory de Digimortal sur « Noumenom and Phenomenom », ou encore à In Flames dernière période sur la dernière plage du cd notamment ), il n’en est pas pourtant insipide ou insignifiant.Racés, les soli sont souvent délectables, les mélodies agréables et les parties techniques puissantes mais….qu’est-ce qu’on s’ennuie tout de même !

Malgré une production pachydermique (Nuclear blast oblige….), des compositions léchées, une technique irréprochable, malgré tout cela et plus encore …. on se surprend à bâiller et à regarder sa montre à plusieurs reprises à l’écoute de ce « Dark matter Dimensions », à moins qu’on ne soit au volant et qu’on avale les kilomètres sur ces rythmes endiablés, ce qui me semble au final la meilleure solution pour ingurgiter d’une traite ce 4ème opus de Scar Symmetry.