CHRONIQUES ALBUMS

La Croatie ne montre que rarement le bout de son nez au niveau de la scène métal. Omega Lithium sont ainsi les petits nouveaux d'une nouvelle scène qui désormais ne compte plus de frontières, et c'est tant mieux. « Dreams in Formaline » ne constitue cependant qu'un gros coup d'intox à destination de gavage d'un public amateur de musique jetable, et ça, c'est moins bien.

Les mots sont durs mais comment cet album pourrait il se démarquer de cette image de produit préfabriqué à vocation de grappiller quelques euros restants aux fonds de poches adolescentes? Histoire de mettre les points sur les « i » il sera vivement conseillé aux potentiels auditeurs d'oublier d'entrée de jeu l'intitulé « gothique » et « industriel » présent sur la pochette pour se concentrer à l'essentiel : Omega Lithium ne reste qu'un simple groupe de métal utilisant le surdosage de sample et le nappage de synthé pour cacher un fond sans consistance. Point. Et sans renouer avec le débat « le gothique est il mort »? disons simplement que l'utilisation abusive de certains qualificatifs font plus vendre que d'autres.
Pour leur premier album, les croates s'engagent vigoureusement vers une rue déjà sans issue : celle de compositions à grosse guitares ultra basiques, les samples et fondu permanent de synthétiseurs étant bien pratiques pour remplir les vides. Existe t il encore des fans d'Evanescence? Si oui, ce disque leur est destiné! Mis à part que, et fort heureusement, les vocaux constituent ici le seul intérêt du disque. La voix sonne effectivement juste, et la chanteuse temporise sans s'égosiller sans parvenir cependant à faire oublier une musique très formatée et des titres se mordant très rapidement la queue.

Facilité et complaisance demeurent les maitres mots pour décrire "Dreams of Formaline" qui assurément pourra tourner en boucle dans toute les chambres du monde sans choquer les parents. Toute matière est composée d'une part de vide, certaine plus que d'autre.