BBYB
Debbybut [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 38.08
Style : grind/techno hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/khaaranus
  Contact groupe : http://bandzone.cz/bbyb http://www.myspace.com/bbyb
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 05 septembre 2009 , réalisée par S.Y.L.
   
23h40. Usine de dépôt d'ordure abandonnée d'Ostrava. République Tchèque.
Le corps déchiré de cicatrices, il regardait les éclairs verdâtres jaillissant des entrailles de ce qui était autrefois son territoire, lui, le dernier des rats survivant. Il avait connu les pires fléaux mais cette fois ci son instinct lui conseillait de fuir.
Le liquide mutagène déversé sur un disque de grind tombé dans les toilettes et sur un autre de hard tek jeté dans une poubelle abouti à la naissance de l'innommable créature « BBYB », personne n'y survivra. Éloignez donc les âmes sensibles des hauts parleurs sous peine de projections d'excréments et de viscères...

Émergeant des profondeur de la déchetterie locale, voici donc « Debbybut », un album mélangeant en toute délicatesse et simplicité les deux styles les plus extrêmes de la musique actuelle. A l'image de son artwork (et de sa mascotte Robot Debil), le groupe réuni l'aspect humour crade et de mauvais goût du grind aux beats épileptiques de la « tek ». Chiche de faire plus bourrin? Difficile à croire tant les musiciens semblent déchirés...comme Slipknot, ceux ci portent des masques, à la différence près que les bouchers de BBYB font passer la musique des américains pour une banale musique d'ascenseur.
Véritable déferlante d'entrailles et de métaux rouillés Debbybut est un véritable album sans aucune concession, transforme sur son passage toute âme vivante en zombie putride et ne s'écoute que d'une seule manière : le volume à fond, aucun intérêt sinon. Les vocaux (?) ultra arrachés laissent entrevoir des textes en tchèques, mais l'intérêt principal ne consiste certainement pas en la compréhension des paroles, ni en la technique musicale, mais bien en cet impact qui laisse sous le choc, tel un flot de vomi reçu en plein visage : stupeur! Uniquement du bourrinage? Les apparitions de guimbarde, didgeridoo, égarement de Goran Bregovic et de ses cuivres (« Kozi Dech »), révèlent un certain amusement de la part d'un groupe certes complètement barge mais qui n'en oublie pas moins une certaine conception de la musique.

Le « grind/tech » est il la « musique du futur »? si l'aspect mur sonore de bruit impénétrable détournera certains de BBYB, d'autres y trouveront une alternative plus directe à la vague stagnante de l'electro punk d'aujourd'hui.







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