CHRONIQUES ALBUMS

Vous en avez assez des groupes Grindcore hyper produits ? Venez découvrir MAGRUDERGRIND. Dans la lignée même des premiers NAPÄLM DEATH et autres NASUM ce groupe revient totalement aux sources, il n’y a qu’a voir l’abominable pochette qui n’est autre qu’un patchwork pour le comprendre.

La production est crue, primitive et le mixage semble pratiquement absent. Cette basse qui grésille en permanence nous rappelle le jeune Shane Embury qui enregistrait en 88 « From enslavement to obliterarion ». Pourtant, rien ne sonne has been chez MAGRUDERGRIND, tant l’énergie dégagée vous prend aux tripes et vous donnent envie de secouer votre tête sur des chansons d’à peine plus d’une minute. La saveur vient de ce feeling Punk très important, ainsi que de ces nombreux plans inspirés d’un Thrash old-school. Le tout est mené de main de maître, par une voix écorchée à souhait vociférant sur des titres tous aussi directs les uns que les autres, bref il n’y a vraiment pas de quoi s’ennuyer.
Certes, nos anglais n’innovent absolument jamais et l’album ne nous surprend à aucun moment, mais l’efficacité est de rigueur. Deux mid tempos seulement sur tout un album, ça ne laisse pas le temps de s’endormir. Les cassement de rythmes typiquement Grindcore, sont d’ailleurs très prévisibles et pour peu que l’on connaisse bien les premiers NAPALM DEATH, nous savons d’avance comme sonnera le prochain riff. Cette album va tellement à contre courrant du Grind actuel (mis à part quelques formations comme TOTAL FUCKING DESTRUCTION), que nous pouvons presque le percevoir comme un hommage à la vielle scène Grind traditionnelle. Un album pas forcement complexe, mais qui sera sûrement très hermétique aux oreilles de certains tellement le son peu paraître cru. Nous ne distinguons parfois presque rien à certains blast beat, ce qui déroutera sans aucun doute les amateurs de musique bien léchée et ce n’est sûrement pas cette légère touche de second degré, qui fait de temps en temps surface qui viendra les rassurer.

Si vous aimez ce qui est bête et méchant, joué avec les tripes et anti mainstream, achetez donc ce « Magrudergrind ». Un album sans prétention, mais convainquant car il parvient à rester assez accrocheur comparé à certaines formations du genre.