BEARDFISH Destined Solitaire [ 2009 ] |
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CD Durée : 76.51 Style : Rock/Prog |
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Chronique : 10 août 2009 , réalisée par Black.Roger | ||||
La Suède, l'autre pays du progressif, assurément avec BEARDFISH, quatuor inventif de rock/prog qui sans vergogne s'engouffre dans la brèche ouverte par THE FLOWER KINGS. Formé en 2001, le groupe est passé presque inaperçu avec ses deux premiers albums auto-produits (« Fran En Plats Du Ej Kan Se » en 2003, et « The Sane Day » en 2005). Ensuite avec les fameux « Sleeping In traffic – Part One et Part Two » (2007 et 2008) sortis chez Inside Out, il semble apparaître au grand jour, surtout avec le « Part Two » plein de surprises qui se révèle très intéressant par rapport au « Part One » gentil et plaisant sans plus. Aujourd'hui les Suèdois semblent vouloir confirmer leurs essais discographiques avec un album de 76 minutes intitulé « Destined Solitaire ». Après une longue audition on est encore tout retourné par la débauche d'improvisations, la folie des compositions, les aventures des musiciens poussées à un certain paroxysme musical. Si d'entrée Beardfish nous pousse dans une voie typiquement influencée 70's, il n'en demeure pas moins que la façon de jouer et d'improviser est bien à inscrire dans notre période moderne. Alors bien sûr on pense immédiatement à Franck Zappa, Carlos Santana, King Crimson et Jethro Tull, mais aussi en ce qui concerne la voix, à Genesis. L'artwork réussi de la couverture du CD nous avait déjà montré le chemin psychédélique et, effectivement on tombe en plein dedans aussi. A part l'intro assez courte où domine l'orgue hammond, les morceaux sont bien longs et variés. Ici tout est riche en envolées instrumentales complètement « déglinguées » par moments. Claviers omniprésents, guitares « Floydiennes », basse bavarde, batterie déstructurée par moments comme dans le combo culte des 80's « Psychotic Waltz ». Le chant est spécial allant du clair classique au théatral, au sur-aigu en passant par des chuchotements et même un peu de guttural. La part belle est donnée aux ambiances, aux climats, rien n'arrête les musiciens dans ces longs morceaux à tiroirs où tout est permis, du métal au flamenco, du riff thrash à la guitare au son rockabilly des 60's. Le combo nous promène dans des parties groovy pour retomber dans des déviations jazz-rock, bref on nous sort le grand jeu, nous ne restons pas longtemps dans un rythme, dans une approche de style connue, On cherche à nous égarer dans des plans alambiqués et presque limite rappés, Quelle richesse de composition et d'interprétation. Les guitares tissent des toiles complexes où l'on se sent prisonniers, obligés de poursuivre l'écoute afin de découvrir ce qui se cache derrière chaque titre. Bien évidement cet album n'est pas consommable et jetable après écoute, il faut « entendre » maintes et maintes fois le tout pour en déceler toutes les subtilités, du grand art vous- dis-je ! Le monde du progressif est peut-être hermétique et inaccessible à beaucoup d'entre nous je le conçois. Mais pour tout ceux qui ont fait l'effort de franchir le pas, le bonheur dans le style arrive encore une fois avec cette nouvelle galette de Beardfish qui va se révéler bien vite indispensable dans le genre, j'en suis certain. |
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