CHRONIQUES ALBUMS

Trois années se sont écoulées après la sortie de 'above the weeping world', un album passé pour le moins inaperçu dans nos vertes contrées, et qui n'a pas eu valeur de référence non plus chez nos voisins européens. Insomnium n'est pas à proprement parler un incontournable du death mélodique à forte influence dark voire légèrement prog sur ce dernier 'across the dark'. Un opus qui comparé au précédent, se détache un temps soit peu des sonorités dite nordiques, l'étiquette 'made in' Finlande étant moins évidente à la première écoute ! Le son est plus rêche, la production moins chirurgicale, moins clinique, dégage un peu d'espace pour l'inventivité, d'où quelques effets progressistes notamment sur le très sympathique 'lay of autumn' et ses guitares très 70's !
Cela dit l'effet est de courte durée, car les parties chantées très death scandinave enlève un peu de ce charme laissé par les mélodies, tout comme les parties rythmiques très prévisibles et redondantes alternant passages rapides et techniques avec des choses plus souples, mais dont l'auditeur sera se lasser très vite, puisque la plupart des titres restent sur le même moule ! Constat très dommageable pour l'intérêt finalement plus que limité de cette œuvre, qui une fois terminée, ne donne pas vraiment envie d'y retourner ! Insomnium semble coincé le fessier entre deux chaises : d'un coté cette volonté de rester dans un schéma classique et bien établi notamment par des formations comme Amorphis ou Children of Bodom, et de l'autre une envie d'évoluer vers d'autres lieux musicaux, moins métalliques, voir plus rock ! Difficile dilemme, que celui ci, mais qui reste une décision importante à prendre par nos amis finlandais,il en va très certainement de leur futur proche !
'Across the dark' ne respire pas franchement la mélancolie, ni la noirceur, disons qu'il se situe à la croisée des chemins entre le téléfilm et le film ! Trop convenu, trop d'idées plus que réchauffées, et cette lancinante impression de lassitude qui ne pardonne pas en 2009 …. à découvrir pour les accrocs, à ignorer pour les amateurs de vraie solitude...