DESTRAGE Urban Being [ 2009 ] |
||||
CD Durée : 45.13 Style : Thrash Death |
||||
Infos :ré edition 2007 | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 27 juillet 2009 , réalisée par Aris3agaiN | ||||
Dans le métal, l'étiquette d'un style précis est parfois difficile à définir, il arrive que l'on s'y perde un peu. C'est le cas pour Destrage, groupe italien encore inconnu, dont le premier véritable album "Urban Being" est sorti récemment. Et justement, comment décrire cette musique ? Sans doute "Thrash Death" est-il un peu réducteur, on peut parler également de metalcore "old school" (si l'on peut dire) à la Chimaira ou Lamb of God. Et puis un peu de death melodique par ci et un peu d'alternatif par là, bref, les Milanais de Destrage tentent de sortir des sentiers battus, pour notre plus grand plaisir. Le premier morceau "Thrash for Sale" est une excellente introduction à l'album, qui montre une bonne technicité de la part des musiciens. On est dans du pur Thrash Death pour les couplets, un peu à la Devildriver. Les refrains sont beaucoup plus mélodiques, le chanteur Paolo Vignati donne aussi bien dans les voix claires que dans le guttural, sans pour autant tomber dans le cliché metalcore/emo. Efficace et puissant. On part sur de très bonnes dispositions après un tel titre, qui se finit très brutalement et sur lequel le deuxième morceau, "Art for Free", s'enchaîne parfaitement. Le chanteur s'écorche la voix sur la première partie de la chanson, avec très peu de voix claires, avant un long break planant et agréable. La chanson suivante, "Self ID Generator" et son refrain clair ont de bonnes chances de vous rester dans la tête pendant la fin de la journée. Les deux guitaristes s'en donnent à coeur joie et se lancent dans un solo assez technique et très bien placé. La fin est plus que brutale et inattendue, encore plus que les deux morceaux précédents, sans doute est-ce une volonté de marque de fabrique. "The H Factor" se révèle décalé avec une intro calmant un peu le jeu et ses refrains carrément chantés. On passe d'un rock calme, posé et planant, à du bon gros thrash metal sur les couplets. L'alternance voix claire/gutturale en général, ça passe ou ça casse, et ici, ça passe parfaitement. Agréable et surprenant, on adhère. Plus "kick ass" dès les premières notes, "Joker the Fast" rappelle encore du bon Devildriver, avec en prime un break totalement planant et bien placé, permettant de finir le morceau en beauté et d'enchaîner d'excellents thrash du début à la fin : "Infinite Dump System Circle" et "Beauty Clown". Tout aussi efficace, "Digital Abuse" est facile à mémoriser grâce à son sympathique et long solo de guitare, là encore une tuerie. "Very Important Point" est encore un morceau assez surprenant. En effet, seuls les refrains sont gutturaux, les couplets sont chantés, ce qui rend la chanson plus rock. Du Metalcore, oui sans doute, mais du très bon Metalcore ! Le dixième et dernier morceau de la galette est l'éponyme "Urban Being", qui se révèle une bonne conclusion et un efficace récapitulatif de l'album. On termine totalement en beauté, après 45 minutes d'excellence. A l'écoute de cet "Urban Being", difficile de croire qu'il s'agit là du premier véritable album de Destrage (le groupe a sorti deux démos auparavant, "Code to Emptyness" en 2005 et "Self ID Generator" en 2006). Avec ses compositions pleines de maturité, d'expérience et de recherche et son artwork soigné, le combo italien réussit à sortir du rang et à s'imposer comme l'une des formations les plus prometteuses du moment. Loin des clichés, Destrage a toutes les chances de devenir un jour un grand nom. Un coup de coeur donc, à écouter de toute urgence. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|