CHRONIQUES ALBUMS

RAM a été crée il y a dix ans, par le guitariste Harry Granroth qui voulait former un vrai groupe heavy metal suédois. Vous savez, le groupe « à l’ancienne » qui regarde dans le rétroviseur de sa Harley Davidson, tout de cuir vêtu, et qui exciterai un Rob Halford des grands soirs. Le groupe ayant un bassiste de session, les suédois s’inscrivent dans la pure tradition de la “New Wave Of Traditional Heavy Metal”. Rechaussez vos patches et vos clous, le passé sera apparemment votre…futur !

Si je citais le chanteur de Judais priest précédemment, ce n’est évidement pas un hasard car le chant de Oscar Carlquist s’approche du registre timbre clair, et passant des les aigues quand il monte en puissance. Nous pourrions également citer Mercyful fate et pourquoi pas certaines intonations de Metal church des débuts. Quand aux compos et à la musique proprement dite, ca sera à la fois un plaisir de retrouver les sonorités de l’époque, mais aussi un carton rouge coté inventivité et créativité. Cet album aurait pu faire un bon album de Judas priest des années 80, avec de bons refrains mélodieux, mais voilà, on reste bloqué et si la plaisir est présent, on se pose des questions quand à l’avenir incertain du heavy metal. Tous les regards se portent en ce moment vers le « vintage », que se soit le glam, le hard rock ou le heavy. Alors oui, c’est très sympathique, mais pour ceux ayant déjà connus cette époque, désolé mais c’est un peu réchauffé pour ne pas dire cramé. Les plus jeunes apprécieront surement les sonorités « vieille école » et le retour aux mélodies dans les refrains imparables, chose qui manquait certes cruellement dans les productions modernes un peu aseptisées. Mais de là à ne plus rien proposer de novateur, c’est triste. La production est ici digne de leurs compos old school, seule la pochette se voudra quelque peu sortie des sentiers battus, malgré le manque d’esthétisme évident.

Le groupe joue bien, joue vite, joue fort. Tout est maitrisé, technique et carré. Evidement que je ne peux conseiller que de jeter une oreille sur ce combo suédois qui a décidé de fuir vers le passé. Les phrases « c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe » et « C’était mieux avant » s’imposent encore une fois ici !