CHRONIQUES ALBUMS

Après le réussi « Mastercuto » le label AFM et le groupe U.D.O. sort un EP “Infected” tout juste avant leur nouvel album à venir. Avant gout de l’enfer par le chanteur et fondateur Udo Dirkschneider ? Quoi qu’il en soit, que les fans collectionneurs se jettent dessus car il sera limité à 2.222 copies dans le monde !

Si cela n’est pas un super coup marketing, je mange mon premier disque d’Accept ! Bon, outre la fin mercantile, penchons nous sur ces cinq titres avec le premier « Infected » qui fera parti de l’album à venir, et qui dès la première écoute nous laissera un bon gout en bouche étant donné que le tempo est rapide, que les guitares speed font un bon travail et que le sieur UDO n’a en rien perdu de sa fougue légendaire. Mélodieux, speed, bref du bon heavy - qui ne révolutionnera rien bien entendu.
Les deux seconds titres seront des inédits et ne sortiront pas de cet EP. « Systematic Madness » aurait pu figurer sur l’album « Animal house » car le refrain a un petit air de « déjà vu », à gros coups de rythmiques bien appuyées. C’est du heavy thrash très efficace et qui hache menu-menu nos petites oreilles. « Bodyworld » sera le titre « qui ne sert à rien » car un peu trop linéaire et un peu cliché heavy metal. Passable sera le mot, on zappe vite pour ne pas bailler aux corneilles. Viens alors « Platchet Soldat » qui sera un remix, avec un tempo assez lent et une petite mélodie prenante, sortez la copine et osez le slow ! Basse mise en avant, guitare rythmique pratiquement passée à la poubelle, c’est beau, c’est mélodieux, mais c’est pompeux et assez ennuyeux. Heureusement que la mélodie se garde bien en mémoire pour sauver le titre.
Et pour finir cet EP, le ponpon avec un titre live « Poezd Po Rossii », enregistré à Moscou en 2008. Un titre festif, qui sent bon les bars et la bière, avec un accordéon/musette qui fleurte avec les gros chœurs « à boire » russes. Très sympathique…

Quel intérêt que cet EP ? Pratiquement aucun. Le premier titre est le meilleur, les autres sont passables. Sans parler de la pochette assez sommaire – pour ne pas dire médiocre – et de la production carrément horrible avec un son très brut et cru qui ne met rien en valeur. Alors un conseil, passez votre route vite fait et attendez patiemment le prochain album, en espérant que celui-ci n’ait pas la même production indigne et infecte…