CHRONIQUES ALBUMS

Les créateurs du Doom sont de retour, il s’agit bel et bien de Black Sabbath qui nous revient sous un autre nom, toutefois pas inconnu des fans puisque « Heaven & Hell » est le nom du premier album de Sabbath enregistré avec le line-up ici présent, à savoir Dio, Iommi, Butler et Appice. Quatre légendes du Rock qui se réunissent donc histoire d’en découdre un peu et de montrer à notre jeunesse d’où vient le métal (Heavy et Doom en tout cas) et que la descendance de Black Sabbath aura beau faire de son mieux, elle continuera à s’incliner et à respecter ces légendes.

Musicalement on se croirait revenu aux débuts du groupe, si Dio en avait été le premier chanteur. Chacun connaît déjà ses talents vocaux qui en ont inspirés plus d’un, et s’il n’est pas Ozzy, les deux chanteurs n’ont rien à s’envier l’un et l’autre puisqu’ils ont chacun un style vocal unique que la majorité des chanteurs peuvent leur envier. Musicalement c’est lourd à souhait et assez Heavy dans l’âme tout de même. Vinny Appice frappe ses fûts comme un damné, tandis que la basse de Geeze Butler propose un son tout bonnement énorme servi par le groove imparable du musicien. Pour parfaire le tout Tony Iommi, le célèbre guitariste continue à nous surprendre par son habileté à la guitare, notamment lors des solos… Toujours étonnant pour un gars qui a qui il manque des bouts de doigts. Les riffs sont tantôt lourds et oppressant, tantôt Heavy et entraînant, créant par la même des ambiances fortes et prenantes.
Sur les 10 titres que nous propose Heaven & Hell (puisque c’est bien là le nouveau nom du combo), rien à jeter. Tout n’est que tube en puissance, et si l’ambiance est la même en live que celle créée par le son et la prestance de cet album, certains risquent bien de perdre la raison lors des concerts. Ajoutez à cela une pochette magnifique, même si l’on s’étonne de ne pas avoir vu une version digipak ou d’autre sorte pour mettre l’objet encore plus en valeur… mais gageons que Roadrunner saura nous proposer des ré-éditions prestigieuses le temps venu.

Les vrais amateurs de Doom et des musiciens ci-présents auront déjà acquis cette excellente galette à l’heure où j’écris ces lignes et ne les lisent que pour se complaire dans leur achat dont ils sont déjà bien fiers… Mais par contre il y reste une question en suspend. Qu’attendent les autres?