CHRONIQUES ALBUMS

Décidément le label Black Bards n'en finit pas de nous abreuver de formations venues des quatre coins de l'Allemagne ou de leur tout proche voisin autrichien. Après avoir passé en revue bons nombres de styles différents, de groupes à l'imagerie parfois metal, parfois gothique, ou black, nous virons finalement de bord pour nous intéresser d'un peu plus près à un groupe de germains qui n'avaient encore jamais mis les pieds dans ma modeste demeure, à savoir les Prog metalleux de Infinite Horizon.
Ces derniers, en octobre 2008, mettaient en orbite leur nouveau "bébé" : 'soul reducer' ! À première vue, rien de bien bon ne viendra attirer votre attention.

En effet, l'artwork plus que douteux n'incite pas vraiment à la découverte et aurait plutôt tendance à caser rapidement ce disque dans la catégorie des ringards tous droits sortis du placard ! Il faut bien avouer que la première impression, si elle n'est pas très glorieuse, persiste et signe une fois l'objet en mode écoute ou 'play' pour les plus anglophones d'entre vous. Enclenchée, la musique qui se dégage alors est un savent mélange de progressif pompeux et sans réelle saveur avec l'apparition d'orchestration plus ou moins maitrisée, de tempos baveux et chœurs dédicacés « spécial eurovision », et une grosse production typiquement rock' n metal mais pas trop ; le but étant de ne pas trop dépasser du cadre 80's kitch. De plus l'influence bien trop marquée des anciennes gloires américaines, du metal progressif Savatage, est bien trop présente. Le point d'orgue étant atteint avec les titres ' Tears over jerusalem' ' Under bloodred skies' ou la copie pour ne pas parler de plagiat si elle n'est pas évidente lors de la première écoute devient évidente après la seconde ! Bien entendu il ne s'agit pas d'un 'copier coller' note pour note mais les choses sont si proches qu'elles en deviennent dérangeantes, à n'en pas douter nos allemands se sont nourries des sonorités venues de l'autre coté de l'océan Trop longtemps !
Cela dit les compositions plus originales et empreintes de personnalité plus affirmée ne sont pas vraiment de la toute première fraicheur non plus et n'apporte rien de mieux qu'un petit divertissement qu'il conviendra de ne pas faire tourner trop longtemps, surtout si vos amis(es) sont friands de sonorités véritablement électrifiés ! Il serait dommage de perdre une vie sociale si durement gagnée....

Infinite horizon continuera encore longtemps à scruter l'horizon pour y trouver une hypothétique gloire s'il s'évertue à continuer sur cette voie pour le moins glissante. Malgré tout, il réside un point positif, les guitares sont de très bonne facture et permettent à 'soul reducer' de ne pas sombrer trop vite merci à l'inspiration trop tardive de 'the dark side of the sun' dans une veine plus rock'nroll et qui clôture de belle manière cet opus ! Vous avouerez cependant que 4'02 sur 43 minutes c'est trop peu. Une prochaine fois peut être ...