1349 Revelations Of The Black Flame [ 2009 ] |
||||
CD Durée : 44.53 Style : Ambient Black Metal |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 29 mai 2009 , réalisée par Locust Star | ||||
C'est grâce à une actualité infatigable et trois sorties cd coup sur coup (2003, 2004, 2005...) que 1349 a imposé son nom dans la sphère Black Metal. En effet, des albums efficaces et cohérents ont fait la fièreté de la formation qui passe en plus pour être un groupe de scène redoutable... Or il faut bien avouer que 1349, ça faisait quelques temps que l'on n'en entendait plus parler, peut-être un peu aussi à cause des obligations de Frost dans Satyricon ou bien de Seidemann qui vient d'incorporer Tyrann, groupe d'old-school BM avec des ex-Tsjuder... quoi qu'il en soit, les assauts soniques sans pitié de la formation commençaient à nous manquer... A l'écoute de « Revelations Of The Black Flame », je suis certain d'une chose : cet album marquera à tout jamais un jalon différent dans la discographie de 1349. Alors que les autres albums ont privilégié une brutalité efficacement rendue autant en studio que sur scène, ce dernier opus peut au moins se flatter de flirter avec des choses très différentes... Dès la première piste, chanson à la fois lente et sombre qui ne commence véritablement qu'à partir de la troisième minute, on peut se douter du changement radical qu'opère 1349 sur cet opus... Rassurez-vous, Frost tape toujours aussi bien, Ravn fait même des prouesses vocales et les guitares d'Archaon sont toujours aussi crado. Bref le son casse la baraque. Mais la différence avec le reste de leur discographie ne se trouve pas là: après un « Hellfire » très agressif et monocorde, les cinq Norvégiens s'adonnent désormais à un Black Metal down-tempo, souvent ambiant, voire expérimental. Passée la surprise, on comprend mieux pourquoi: les critiques de l'opus précédent avaient prédit que la formation risquait trop l'enfermement musical à force de faire tourner en rond son style acéré mais, il faut le reconnaître, plus vraiment original... 1349 a décidé de s'atteler à un pari complètement différent, plus sombre et risqué, mélangeant ce qui a fait de lui un groupe efficacement agressif et des plages plus ambiantes qui se veulent doser avec parcimonie les assauts véritablement metal. Sauf que force est de reconnaître que ce n'est pas encore ça... L'album suit un schéma plus simple qu'il n'y paraît de prime abord: pour chaque piste ambiante suit une piste agressive et Black Metal, une façon de condenser la brutalité sur des moments choisis, en quelque sorte... L'idée est certes bonne, voire originale pour un groupe issu d'une scène si inerte, or la sauce ne prend pas. Les ambiances distillées sont perdues par un fouillis global qui au lieu de servir l'écoute brouillent les pistes. Les 1349 développent en effet un concept éloigné de leur extrême violence passée et ils nous le rappellent ici à leurs dépens, se risquer dans un domaine qui n'est pas le sien ne conduit pas toujours à la réussite... Entre un Black Metal paresseux et parfois maladroit (« Maggot Fetus Teeth Like Thorns ») et des ambiances en somme moyennement glauques et le plus souvent incohérentes (« Misanthropy », « Set The Controls For The Heart Of The Sun »), 1349 nous livre certes son album le plus spécial, mais aussi le moins efficace. Alors album charnière tâtonnant avant de sombrer vraiment dans un style dark/ambient/noise/drone/zarbi dont nous tenons les prémices? ...Faux-pas (et même belle entorse...) sorti trop tôt suite à des contraintes de label et un manque d'inspiration pandémique au sein du groupe? Quelque chose me dit que l'accueil que vous réserverez à cet album décidera de la réponse... |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|