ONHEIL
razor [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 47.01
Style : black metal
  Infos :
  Contact label : http://www.cyclone–empire.com
  Contact groupe : http://www.onheil.nl http://www.myspace.com/onheil
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 23 mai 2009 , réalisée par Cujo
   
Voici une formation originaire des Pays Bas qui aura attendu 10 années avant de sortir son premier album. Formé en 1999 et fort d‘une poignée de démos et de EP, Onheil propose à qui veut l’entendre sa propre vision du black métal, et honnêtement le groupe a eu raison de faire mijoter sa recette pendant un paquet d’années car le résultat est des plus intéressant…

Ici point de claviers ni d’orchestrations pompeuses, si ce n’est quelques chœurs ça et là, juste 5 gaillards (dont 3 membres du groupe Martyr) armés de leurs instruments et dévorés par l’envie de produire une musique à la fois brutale et mélodique, à la fois haineuse et sensible, exercice au combien casse gueule. En effet, beaucoup de formations se complaisent dans des mélodies mielleuses ou des arrangements mille fois entendus et ne développent donc aucune personnalité, ce qui n’est pas le cas de Onheil. Dès la première écoute, le groupe surprend par son habileté à marier les genres et à pondre de véritables petits brûlots qui renferment tous un riff démentiel ou une mélodie imparable. Pour cela, les musiciens n’hésitent pas à lorgner sans complexe vers le heavy métal (les irrésistibles « Final Rédemption » ou « From Above ») ou à pondre des rythmiques plus thrash et originales (le mid tempo surprenant « Day Of Departure »), mais tout en conservant un feeling purement black métal. Les parties les plus rapides évoquent quant à elles la beauté glaciale de vieilles pépites comme « Far Away From The Sun » (Sacramentum) ou « Storm Of The Lignt’s Bane » (Dissection) c’est à dire un black tel qu’il se pratiquait il y a une quinzaine d’années.

Loin de rester figé dans une époque pleine de charme mais révolue, « Razor » est donc un album de très grande classe qui regorge de morceaux épiques (les formidables « Razor » ou « Pad Der Verdoiements » ), inspirés, variés dans les rythmes et peaufinés dans les moindre recoins. Le mariage entre brutalité et mélodie est parfaitement équilibré, les musiciens frappent avec force là où ça fait du bien, aidés il faut le dire par une production un peu sèche au niveau de la batterie mais qui met royalement bien en valeur les guitares. Le contraire eut été dommage, étant donné que la formation compte trois guitaristes dans ses rangs.

« Razor » est un album captivant mené de main de maître par des musiciens qui ont complètement trouvé leur voie, il serait malheureux de passer à côté de cette galette qui vous prend les tripes à pleine main. Quand on pense qu’il ne s’agit que d’un premier album, il y a vraiment de quoi saliver pour la suite…







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