CHRONIQUES ALBUMS

« Todgeweight » marque le retour du folk metal de INGRIMM qui avec son premier album, « Ihr sollt brennen », s’était déjà bien fait remarquer. Ces onze nouveaux titres entièrement en langue germanique sont un bon mélange de black, de death, de heavy et de folk, le tout agrémenté de cornemuse et de vielle. INGRIMM a de quoi ravir tous ceux qui iront les voir dans les festivals estivaux outre Rhin.

INGRIMM a tout compris en terme de simplicité et d’efficacité. Ce n’est pas la peine de faire compliqué quand on a envie de faire secouer la tête ! Et ce n’est pas « Volgelfrei » et « Kriegger », les deux morceaux d’ouverture qui vont aller à contresens de cette idée. Je ne sais pas si c’est la très forte influence qu’a sur moi RAMMSTEIN, mais je trouve que « Kriegger » à quelques détails près, aurait justement pu être joué par RAMMSTEIN. On retrouve ce même côté martial et saccadé. Le chant de Stephan « Fenris » ZANDT rappelle énormément celui de Til LINDEMANN. Alors là encore, je ne sais pas si cela vient du fait de chanter en allemand ou tout simplement de sa façon de chanter, mais la ressemblance est parfois troublante. INGRIMM se démarque cependant tout au long de l’album, de ses compatriotes berlinois. Il ne s’agit pas de plagia, loin de là.
« Todgeweiht » contient pas mal de passages rapides apparentés heavy, voir black. Le riff d’introduction de « Der Letzte Tanz » pourrait être sur un album de black metal. Seulement, la présence de la cornemuse et le jeu de batterie bien lourd, éloignent le tout de cette influence. Ce titre est d’ailleurs intéressant dans la mesure où il présente des aspects contrastés qui font l’identité du groupe, riffs rapides, parties lourdes, chant varié et instruments typiques de cette formation. Outre les très bons titres bien entraînants, INGRIMM a aussi sa petite ballade, « Der Stern ».
Malheureusement, ne comprenant pas un traître mot d’allemand, je n’aurais pas le plaisir de vous traduire ce texte. Mais il y a une chose qui m’a toujours amusée en tant que français, c’est comment, avec la rudesse de cette langue, les allemands arrivent à faire passer des émotions fortes. Bon, amis germanophiles, j’espère que vous comprendrez qu’il ne s’agit là que d’une petite boutade un peu primaire. Mais avec ce titre et en particulier sur les refrains, l’interprétation vocale se fait très poignante et en allemand, cela devient tout de suite très puissant.

Je pense que je pourrais vous parler de chaque titre de cet album en profondeur mais puisqu’il s’agit d’un véritable coup de cœur, je vous conseille vivement de vous procurer cette galette de toute urgence. Tous ceux qui aiment les groupes comme SUIDAKRA, TURISAS, IN EXTREMO et FINNTROLL ne seront en aucun déçus par cet opus. Certes on y retrouve un peu les mêmes ambiances guerrières mais sincèrement, c’est vraiment bon de temps en temps de se retrouver face à autant d’énergie.