STRATOVARIUS Polaris [ 2009 ] |
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CD Durée : 56.01 Style : Power-métal |
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Chronique : 14 mai 2009 , réalisée par GOHR | ||||
2008 fut une année à part pour STRATOVARIUS puisque leur guitariste, compositeur et leader, Timo Tolki avait décidé de quitter le groupe. Livrés à eux-mêmes, les quatre musiciens se sont remis à écrire et force est de constater que « Polaris », leur treizième et nouvel album est un opus efficace quoiqu’un peu en demi teinte. Quels sont donc les changements ? Le plus évident me semble la tessiture même de la musique, plus moderne et un peu plus accrocheuse que par le passé. Cela n’est un secret pour personne, mais Timo Tolki était un grand amateur d’orchestrations, or « Polaris » supprime les claviers grandiloquents au profit de claviers plus électroniques. Cet album est indéniablement plus épuré, quasiment privé d’envolées lyriques. Le tout est moins pompeux et beaucoup plus Rock’n’roll, le ton général étant d’ailleurs donné aux mid-tempo. D’ailleurs, même les solos de Matias Kupiainen (le nouveau guitariste), bien que techniques, semblent moins démonstratifs et un peu plus Rock que ceux de son prédécesseur. Par exemple celui de « Deep Unknow » comporte en son sein une partie pas forcément des plus complexe mais qui offre un jeu sur les dissonances. Autrement dit, ces brefs moments un peu décalés par rapport au vieux STRATOVARIUS sont très appréciables, et donnent une saveur bien spécifique à l’album. Au contraire, d’autres éléments restent assez fixes comme le chant de Timo Kotipelto, parfaitement identique à celui des neufs autres albums enregistrés avec le groupe. Que les nostalgiques ne s’inquiètent pas, certains morceaux semblent tout de même teintés du passé, comme c’est le cas avec « King of nothing » et ses chœurs assez grandiloquents et ses plans de guitares rappelant « Stratosphere ». De même, des morceaux typés Speed-métal sont aussi présents, quoique plus minoritaires, comme le très bon « Blind» ou « Forever is today ». Pourtant, nous pouvons trouver à redire sur cet album. Le parti pris d’offrir des morceaux très majoritairement mid-tempo casse un peu la dynamique de l’album qui perd du souffle dès la moitié. Lorsque le groupe décide d’offrir une chanson typée comme un vieux STRATOVARIUS, il lui arrive de frôler la redite. La Power ballade « Winter skies » est même décevante tant le groupe a déjà fait des compositions plus efficaces dans ce registre. On préfère les morceaux plus audacieux, citons à nouveau « King of nothing », qui possède des riffs très typés « Episode » et « Fourth dimension » mais aussi les contrastes par quelques innovations, comme une intro soutenue par un sample de marche militaire. Finalement, « Polaris » n’est pas totalement un nouveau départ pour STRATOVARIUS, il s’agirait plutôt d’une entrée en matière, de l’introduction vers une nouvelle ère. En conclusion, « Polaris » ne décevra pas les anciens adeptes de STRATOVARIUS, car une certaine patte reste et ceux qui découvriront le groupe apprécieront sûrement cette texture plus moderne. Un album qui ne rentrera pas dans les annales de nos finnois, mais qui laisse présager le meilleur. |
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