AGORAPHOBIC NOSEBLEED
Agorapocalypse [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 28.39
Style : Grind brutal
  Infos :
  Contact label : http://www.relapse.com
  Contact groupe : http://www.agoraphobicnosebleed.com http://www.myspace.com/agoraphobicnb
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 11 mai 2009 , réalisée par Locust Star
   
Ca y est, il est arrivé! Le nouveau massacre sonore signé Scott Hull et Jay Randall vient tout juste de sortir... Comprenez par cette métaphore plus que bienvenue que l'Agoraphobic Nosebleed nouveau vient de toucher Terre, foncièrement plus écoutable mais tout aussi explosif que les autres boucheries déshumanisées qu'on lui connaissait par le passé.

Tout d'abord, une petite présentation du groupe s'impose... Jay Randall occupe le poste de braillard depuis un bout de temps (1997) dans le groupe et sévit au micro comme un forcené à qui on a posé sa camisole sans son consentement. Ajoutez dans sa cellule un maniaque détraqué à la voix puissante armé d'une basse vrombissante et la nouvelle venue Kat, une jeune psychopathe transfuge du groupe de sluge/core Salome et dont l'appareil vocal n'a rien à envier à ses psychotiques collègues de cellule mâles. Une chose est sûre, le bon docteur Scott Hull, garant de leur sécurité dans ce dangereux asile de fous furieux ne diagnostiquera pas la narcolepsie parce qu'on ne risque pas de s'endormir. Une unique prescription possible: « Agorapocalypse »... En effet, Scott Hull, au-delà de son travail dans Pig Destroyer et Anal Cunt est le monsieur qui officie derrière les manettes du mixage et du mastering de nombreux groupes signés/affiliés Relapse. Citons en vrac Jucifer, Origin, Pig Destroyer, AnB, etc... Il est de retour avec AnB pour s'amuser avec ses sujets d'expérience, armé de sa guitare et de sa boîte à rythmes...

Maintenant que vous êtes familiarisés avec le casting de gentils dingues qui ont pondu cet album, vous comprendrez mieux de quoi il retourne. L'album entame sans concession un propos grind, thrash, et HxC qu'il ne lâchera pas de tout l'album, et le tout bien souvent à plus de 240 BPM. Inutile de le préciser, mais ceci imposant cela, la boucherie ne fait aucune pitié pour nos oreilles, aucune pitié nos oreilles, aucune pitié pour nos oreilles. Et cette brutalité fait mouche, en tout cas bien plus que sur les albums précédents, difficilement plus écoutables par rapport à ce dernier opus à cause de leur extrême brutalité et de leur son. Le mix général étant ici tout d'abord plus humain, on rejette cette étiquette cybergind/speedcore qui collait à la peau des Américains à cause de leur manque de batteur compensé par une boîte à rythmes qui, parfois, en faisait certes un peu trop pour un métronome normalement constitué, il faut l'avouer. Les pistes s'enchaînent donc tout de même à une vitesse folle: Treize chansons pour quatre-vingt dix-neuf pistes... Ne cherchez pas, au-delà de l'hommage rendu et de cette « Question Of Integrity » (qui est aussi le titre de la chanson numéro huit, à savoir de la piste soixante-quatorze à la piste quatre-vingt cinq...), je pense que la démarche est plutôt restée comme garante de la volonté de rester le même groupe toujours aussi « grind » que par le passé, en fait.

Car du grind, il y en a à la pelle. Du lourd, du gras, du rapide, du violent, et tout ça parfois en même temps, avec une dextérité guitaristique et un talent vocal qu'il sera difficile de remettre en doute. Cet album en envoie alors plein les dents à qui aura le courage de le passer d'un bout à l'autre, oui, je veux bien dire de la piste un à la piste quatre-vingt dix-neuf. Tout cela en moins d'une demi-heure, encore une fois grande force d'AnB qui sait épargner les oreilles de l'auditeur et ménager ses forces en canalisant sa brutalité... En même temps, ce n'est certes pas une surprise... « Agorapocalypse », outre le fait qu'on n'espérait pas à un mix aussi « humain » de la part de Scott Hull, nous donne ce qu'on attendait de lui... ce qui est de bon ton car il est loin de décevoir et qu'il donnera une grande baffe « d'ultra vaïolence » à nombre de métalleux excités...

Difficile de faire le moindre reproche objectif à cet album tant il est bien élaboré, mixage, composition et interprétation montés au même point, c'est à dire celui de l'excellence. Je ne saurai que trop vous conseiller de vous jeter tout moulinets dehors chez votre revendeur le plus proche pour vous procurer cette galette qui pourra sans doute prétendre à la plus intelligemment brutale de l'année à l'heure du jugement...







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