CHRONIQUES ALBUMS

Si le nom de Helel ne vous dit rien, c’est normal! Ces nouveaux venus sur la scène Black Métal nous offrant là leur premier mini-album. Peu de renseignements circulent sur ce groupe comme c’est souvent le cas chez les groupes qui mélangent Black Métal et Indus, la seule chose que l’on sait, c’est que leur nom signifie Lucifer en hébreux et jusque là nous sommes donc en terrain bien connu.

Ce que beaucoup connaissent moins en fait, c’est cette nouvelle vague de Black Métal qui a su faire des boites à rythmes et des sonorités électroniques et industrielles un atout non négligeable. Engendré par Aborym, sublimé par Dodheimsgard, le genre n’a pourtant pas encore été exploité à fond et pas mal de groupes français semblent l’avoir remarqué ces derniers temps, tant le nombre de formation du style semble en pleine croissance. Après les « vétérans » de The CNK et leur côté martial, nous avons récemment eu droit à une révélation fulgurante de la part de Neo Inferno 262, plus bruitiste et complexe… et bien Helel vient s’inscrire musicalement entre ces deux là comme pour achever le trio infernal d’une french touch émergente dans ce registre de Black Métal. Car d’autres groupes vont suivre, soyez en sur, il faut dire qu’il y a chez nos compatriotes une certaine facilité à marier les univers Black et Indus.
Helel en est une preuve supplémentaire grâce à leur musique qui sait se faire froide et martiale tout en laissant passer quelques arrangements symphoniques sous des murs de guitares torturées crachant leurs accords comme le chanteur semble cracher du venin tout au long des 4 titres qui forment ce mini-album. Violente, puissante, bruitiste et pourtant minutieusement composée, la musique de Helel est très vite prenante, et les amateurs des groupes sus-cités peuvent se jeter dedans les yeux fermés et en apprécier toute la saveur. Techniquement nous sommes en présence de personnes qui connaissent leur sujet, qu’il s’agisse de régler les machines ou de faire crier les guitares, tout ici est parfaitement maîtrisé.

Evidemment les réfractaires absolus aux musiques synthétiques verront là un groupe de plus sur lequel cracher. Pourtant Helel à du talent à revendre et le label Debemur Morti l’a bien remarqué, alors vous aussi, ne passez pas à côté. « A Sigil burnt deep into the flesh » est un mélange quasi parfait entre Black Métal et Indus qui sait parfaitement concentrer la froideur de chacun de ces deux univers et la combiner pour nous emmener faire un voyage infernal et futuriste… mais le futur c’est maintenant, alors ouvrez grand vos oreilles et apprenez à vivre à votre époque!