Ami des premières fureurs thrash des 80’s de San Francisco, je m’adresse à vous aujourd’hui ! Les instructions sont les suivantes : faites un bond de vingt ans en avant, traversez l’atlantique, longez le danube bleu, et faites escale à Vienne la belle capitale autrichienne!
Il y a dix ans, Demolition sortait leur premier cd « In The Beginning », depuis le groupe n’a pas chômé ! Non pas qu’ils possèdent un nombre d’album faramineux mais on peut admirer leur acharnement qui leur a permis de faire des ouvertures de nombreux groupes à réputation internationale tel que Dio, Manowar, Saxon, Kreator, Dew-Scented pour ne citer qu’eux.
Dans les trois premiers albums, le groupe s’aligna sur un bon vieux thrash old school dans la veine de Forbidden et Slayer. Pour ce quatrième opus, les autrichiens ont décidé de sortir modérément les griffes, et tente de se démarquer par un côté plus agressif en incorporant quelques inspirations death dans les riffs et vocalise. Cela dit : pas de panique pour les fans de la première rosée, on reste toujours dans une optique très thrash. Pour le côté has been, pas de soucis nos valeureux kaiserlich ont pris les bonnes références : Annihilator, Testament et autre Kreator ! Dessus se pose la voix puissante et parfois à quelques tendances railleuses de Wolf Süssenbeck qui donne ce côté death.
L’album est loin d’être monocorde ! Chaque morceau s’enchaîne avec à chaque fois une note très colorée : comme de sublimes solos sur la piste « over nail » ou encore « I deny », quelques riffs de thrash plus modernes comme sur « Reborn/re-failed », des pointes nostalgiques slayeresque sur « Blood »… Un petit mix qui ne peut que faire plaisir ! Si on passe aux aspects plus techniques, le groupe est très carré, la production impeccable : on peut sans difficultés discerner chaque instruments et le niveau sans équivoque !
L’opus reste tout de même ancré dans une ambiance « old school », même si la frontière avec la modernité est proche, il semble que ce franchissement reste encore inaccessible pour eux. La timidité ? Peur de se perdre sans leur attache première ? Nous l’ignorons, mais cela n’empêche pas que les compositions sont très attachantes, et on se laisse facilement prendre au jeu !
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