HAERESIARCHS OF DYS
Overture [ 2008 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 68.04
Style : Black metal
  Infos :digipack
  Contact label :
  Contact groupe : http://toadstoolcomics.com/dis http://www.myspace.com/heresiarchsofdis
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 15 avril 2009 , réalisée par Chart
   
HAERESIARCHS OF DYS s’est formé en 2006 et comptait à l’origine sept musiciens sur sa première démo « Dys.» Finalement, l’album n’est plus que l’œuvre de trois personnes. Le black metal semble commencer à s’installer aux Etats-Unis et sûrement, la présence de DIMMU BORGIR ou de SATYRICON aux différentes OZZFEST a permis de populariser ce style si particulier de l’autre côté de l’Atlantique. Mais le black metal tel que nous le connaissons aujourd’hui a tout de même extrêmement changé depuis les jours où MAYHEM et BURZUM ont commencé à révolutionner leur petit monde. C’était la fin des années 80 en Norvège. Le soleil n’est pas le même qu’en Californie, la mentalité non plus d’ailleurs. Même en s’inspirant de ces racines, un groupe américain qui arrive en 2006 ne peut qu’être différent de ce que nous connaissons, en tant qu’européens, du Black Metal.

HAERESIARCHS OF DYS a mis des moyens considérables sur son packaging et son visuel. Au premier abord, on prend tout de suite cela très au sérieux. Un album si bien présenté ne peut que renfermer quelque chose de très bien fait. Passée la longue introduction « Prelude : Vestibule » qui se résume à une longue série de percussions accompagnée de bruits d’ambiance et de cris de monstres, on découvre enfin le premier titre « 1st movement : memento mori.» Ils n’auraient pas du se séparer de leur batteur, ou au moins en chercher un autre pour le remplacer. La boîte à rythme est programmée de manière à créer l’illusion d’une batterie. Le problème c’est que le son lui ne change pas. Du coup, le son de la batterie est très propre et le reste des instruments, surtout des guitares, est traité comme dans le black metal bien old school. « 2nd movement : Nocturnal Me » ne fait que renforcer cette impression, surtout sur les parties de blast beat. C’est aussi sur ce morceau que commencent à apparaître les voix claires mélangées aux voix plus criardes. L’effet est là aussi à la limite du faux. A ce niveau, je ne sais pas si c’est un problème de son, de composition ou tout simplement d’interprétation, mais le tout aurait mérité un peu plus d’attention de la part de celui qui s’est occupé de l’enregistrement et du mixage. Sans parler des changements de sons de guitares d’un morceau à l’autre.

D’un point de vue de la composition, on ne peut pas dire que le groupe soit très inspiré. Ou du moins, il doit encore progresser sur la justesse de l’interprétation. Certains arrangements de guitare sont un peu à la limite du faux. « 3rd movement : circle » nous montre un petit exemple de cette limite. Les mélodies rajoutées sur la rythmique frôlent de justesse le passable. Niveau musical, HAERESIARCHS OF DYS ressemblerait à quelque chose entre un vieil album de CRADLE OF FILTH et un MAYHEM mal inspiré. On sent bien que le groupe cherche à faire dans la noirceur. Mais l’effet n’y est pas, on ne trouve pas ce côté malsain que l’on attend d’un vrai groupe de black.

L’écoute de cet album s’avère être un parcours difficile. En voulant donner un côté très professionnel à leur album, HAERESIARCHS OF DYS a oublié que le black metal, avant d’être symphonique, avait aussi un côté spontané à la limite du punk. Arranger des morceaux et élaborer des concepts à la manière d’un CRADLE OF FILTH ou d’un DIMMU BORGIR est le domaine privilégié de certains. Ce n’est pas donné à tous d’y parvenir. Méfiez vous, ce n’est parce que l’emballage est très beau que le contenu est forcément à la hauteur.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE