SATANOCHIO From beyond [ 2008 ] |
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CD Durée : 40.55 Style : Black metal avant-gardiste |
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Chronique : 12 avril 2009 , réalisée par Ultimecia | ||||
Avez-vous déjà entendu parler d’un trio masqué tout droit venu de Roumanie ? Non ? Et bien moi non plus. Les trois acolytes aux visages couverts de SATANOCHIO existent pourtant depuis 2004 et ont eu le temps de rafler le prix du meilleur album de metal roumain dans leur pays d’origine en décembre 2007, ainsi que de tourner quelques vidéos très réussies. En 2008, le groupe nous livre sa deuxième galette nommée « From beyond », aux sonorités plutôt sombres. Comment définir la musique de SATANOCHIO ? Et bien ce n’est pas chose facile. Certains parlent à leur sujet de metal avant-gardiste et même si je ne trouve pas que cette appellation soit celle qui correspond le mieux aux roumains, j’ai de la peine à en trouver une autre. SATANOCHIO joue un metal haineux et torturé, à prédominance black mais aussi avec un soupçon de death, de thrash voire de hardcore, qu’il n’est pas évident de qualifier. L’album s’ouvre avec le détonant « Athene noctua », rapide et efficace mais qui n’hésite pas à ralentir pour mieux refaire partir la sauce, alternant blasts, rythmiques plus groovy et solos. S’en suit l’excellent « Outcast the darkest », tout en progression, du moins pour le début, repartant ensuite sur quelque chose de plus agressif. Des passages façon GOJIRA sont également présents, notamment sur « point seven five ounces » et « Hoax ». L’ensemble sonne très froid, un petit peu à la KHOLD dans l’esprit sans être autant groovy. SATANOCHIO réussit à merveille à casser ses riffs parfois très bruts, par des passages malsains voire quelques peu dérangeants, notamment sur le début de l’excellent morceau instrumental « Melatonin ». Même si les riffs ne sont pas forcément originaux, il se dégage de « from beyond », une certaine patte personnelle et originale, donnant une identité propre au groupe. Certains solos de guitares très mélodiques dans l’ensemble arrivent à vous surprendre par leurs emplacements ainsi que par leurs sonorités peu employées dans un tel registre. Le niveau technique des musiciens est très bon, sans pour autant les inciter à faire de la pure démonstration. La plupart des riffs restent globalement simples et efficaces. La production est bonne et adaptée, si ce n’est une caisse claire un peu trop présente, il n’y a pas grand-chose à redire. La voix quant à elle officie dans un registre black avec parfois quelques voix claires comme c’est le cas sur « I’m not me but tomorow I can be », concluant l’opus et s’illustrant comme un des meilleurs morceaux du disque. A noter aussi l’excellent « Lethe » dont le clip vidéo est disponible sur leur myspace. Cependant, on regrette que certains riffs soient un peu trop bruts et dépouillés, contrastant avec d’autres passages beaucoup plus travaillés. On sent que le groupe pourrait mieux faire, même si cela est sans doute une intention volontaire de leur part. Moins de riffs dépouillés permettraient sans doute à SATANOCHIO d’accentuer le côté ambiant de leur musique. Malgré cette remarque, SATANOCHIO reste une belle découverte, avec une personnalité assez marquée et variée. Tout y est : de l’agression, de l’efficacité, une touche de complexité, des parties plus émotionnelles et d’autres à tendance malsaine. Un bon moment même si certains titres manquent un peu d’accroche. |
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