CHIMAIRA The Infection [ 2009 ] |
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CD Durée : 53.39 Style : ThrashCore |
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Chronique : 05 avril 2009 , réalisée par Blackened | ||||
« Spread The Infection », tel est le nom du site mis en ligne par le sextet de l’Ohio (du même genre que celui de Metallica avant Death Magnetic) en guise d’entrée avant le plat principal, à savoir la sortie officielle le 24 avril du nouvel album du groupe, très attendu. La question maintenant : est-ce que cette infection va bel et bien se répandre telle la peste et confirmer le groupe en tant que formation incontournable du metal des années 2000 ? La réponse est malheureusement mitigée après l’écoute de ce dernier effort. Il fallait en effet que les gaillards se surpassent pour réaliser un album à la hauteur, après avoir successivement sorti en 2003 le missile « The Impossibility Of Reason », qui a permis au groupe de véritablement décoller après quelques essais néo peu concluants, en 2005 l’énormissime album éponyme « Chimaira », et il y a deux ans la véritable bombe metallique qu’est « Resurrection »! Trois albums successifs tous aussi exceptionnels les uns que les autres, bourrés de qualités, d’émotions, et surtout de violence. Le groupe semblait avoir trouvé sa voie au fil des ans en mélangeant à son style assez particulier des éléments thrash et death, dont le cocktail qui en est issu dévoile toute sa saveur sur « Resurrection ». Le coup du chapeau était très réussi, mais le quadruplé n’est savouré qu’en demi teinte. Malgré une bonne entrée en matière avec "The Venom Inside", l’album ne réussit pas vraiment à nous décoller du siège, à nous donner envie de headbanguer furieusement, à tout détruire autour de nous, comme c’était le cas sur les trois albums précédents. Certes, la voix très atypique et nerveuse de Mark Hunter est toujours, là, certes le jeu carré et précis de Andols Herrick est toujours au rendez-vous, certes encore les apports électro des effets de Chris Spicuzza sont également présents, mais la qualité des compositions ne suit tout simplement pas. Et on peut se poser beaucoup de questions sur cette nouvelle « inspiration » qui est apparue soudain au sein du groupe l’an passé, selon les propos de Mark Hunter lui-même, en mettant cet argument en avant comme excuse pour annuler la tournée européenne du Eastpak Tour avec Soilwork, Dark Tranquility et Sonic Syndicate. On se demandait alors quelle tuerie ils allaient nous pondre si leur inspiration était tellement importante au point d’annuler une tournée ! Eh bien je dois l’avouer, pour ma part c’est une déception. Mais attention, ma réaction paraît peut-être disproportionnée, car « The Infection » n’est pas un mauvais album, loin de là ! Il présente des qualités, des morceaux très intéressant même, mais en nombre restreints. C’est surtout la voie nouvelle vers laquelle le groupe se dirige qui désappointe. Exit les riffs géniaux et techniques, la furiosité thrash tellement piquante et acérée, place aux parties assez simples, ponctuées d’une mélodie à la guitare, à un relatif mid-tempo planant tout au long de l’album, qui fait selon moi la principale faiblesse du disque qui ne s’emballe quasiment pas. Pas de réelle tuerie, même si on note quelques belles réussites, comme le planant "Impending Doom", le surprenant et efficace "On Broken Glass", ou la magnifique inspiration de Rob Arnold sur le dernier morceau instrumental de l’album "The Heart Of It All", (on note le retour d’une instru après le magnifique "Implements Of Destruction"), avec une superbe intro assez jazzy. En fait, la seconde moitié de l’album est un peu meilleure que la première, qui ne satisfait qu’à moitié avec tout de même "Frozen In Time", qui s’emballe avec des parties intéressantes à la double grosse caisse, ou encore "Coming Alive », sa rythmique pointue, ses mélodies déphasées, et la présence d’un des trop rares soli que présente l’album. C’est d’ailleurs dommage, car Rob Arnold se montre très doué dans cet exercice, comme il l’a prouvé de fort belle manière sur l’album « Chimaira », pure tuerie neo-thrash. Un album de qualité, avec bien sûr une production énorme, très moderne et pointilleuse, mais qui n’arrive malheureusement pas à la hauteur de ses illustres prédécesseurs. Il manque ce petit côté thrash-death qui a tant plu auparavant, il manque les soli de guitare, il manque la folie dans le rythme ! En tout cas, il est difficile de l’apprécier en tant que tel ayant en permanence dans la tête les bijoux des trois opus précédents. La première écoute risque de désappointer et de décevoir les fans, dont ma petite personne, vous l’aurez compris ! Affaire à suivre ! |
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