BLACK MESSIAH First war of the world [ 2009 ] |
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CD Durée : 64.35 Style : Black-métal folklorique |
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Chronique : 31 mars 2009 , réalisée par GOHR | ||||
Deux ans après un second album absolument excellent, qui marquait pour BLACK MESSIAH un passage du Black-métal à une musique plus folklorique et la première date française de leur carrière, il semble que le groupe soit actuellement dans la position la plus confortable qu’il n’ai jamais eu de sa carrière. Qu’en est-il de ce nouvel opus « First war of the world » ? La première chose que nous pouvons dire est que BLACK MESSIAH opère dans une lignée assez similaire à celle de son précédent album, à la différence près qu’il semble moins fragile qu’auparavant. Les compositions sont plus importantes et les instruments folkloriques, notamment les violons, tiennent une place bien plus constructive que par le passé. Nous n’avons pas le sentiment qu’ils sont un ornement factice puisque leur place est bien plus cruciale, comme le montre un titre comme « Gulveig » où ils portent à eux seuls la mélodie. D’ailleurs, d’une façon générale, le combo reste dans le Black-métal, mais l’écart vis-à-vis de leur style de prédilection se fait de plus en plus sentir. Ainsi, le timbre est dans l’ensemble moins criard et nous sommes plus proche d’un KORPIKLAANI ou d’un MANEGARM, comme les accents épiques le soulignent régulièrement. Par exemple sur une chanson comme « Von rashunc und lue », basée sur un socle radicalement Black-métal, le groupe se permet une marge de liberté, avec des plans mélodiques Heavy/folk et des voix chaudes et claires. Autre parti pris assez fort : une volonté de structurer l’album autour d’une base narrative. Ainsi, dans « The first war of all » des passages parlés viennent à quelques reprises se caler entre les chansons. Ainsi, les atmosphères sont renforcées et nous avons un peu le sentiment de lire un roman et de passer d’un chapitre à l’autre. En écoutant cet album, il ne fait aucun doute que BLACK MESSIAH continue d’évoluer d’une façon très positive et que mélodiquement le groupe a atteint un niveau qu’il n’avait jamais eu. Les mélodies sont plus fouillées, plus complexes et toujours fortes émotionnellement. Evidement on peut leur reprocher d’avoir peut-être un peu trop complexifié la recette, nous empêchant de retrouver des chansons comme « Sauflied », c’est à dire des morceaux coups de poings : simplistes et qui rentrent d’un trait. Par exemple, ce nouveau BLACK MESSIAH demande une écoute plus attentive que sur celle du précédent album, puisque le groupe fait même preuve de pas mal de finesse. On constate un travail extrêmement précis du mixage et des arrangements subtils comme dans « Von der toren vahlals », ou des légers claviers viennent harmoniser le tout avec beaucoup de douceur. Oui, de la « douceur » dans du Black-métal. Ecoutez une chanson comme « Andacht », qu’on dirait sortie tout droit d’un album de John Renbourn, avec une guitare folk arpégée, des voix profondes et des violons somptueux. Dix minutes pour une chanson folk magnifique et terriblement forte émotionnellement, de quoi véritablement tirer des larmes avant que le morceau ne s’achève dans un flot de guitares électriques. Aucun doute, il s’agit bel et bien là de l’album de la maturité. Le groupe semble s’être amélioré sur tous les plans sans avoir rompu avec ses racines. BLACK MESSIAH conserve son intégrité et s’élève progressivement vers le panthéon des groupes de Folk/black-métal à travers ce magnifique « First war of the world ». |
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