SKALDIC CURSE
World Suicide Machine [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 43.44
Style : Black Metal Progressif
  Infos :
  Contact label : http://www.darkessencerecords.no
  Contact groupe : http://www.myspace.com/skaldiccurse
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 30 mars 2009 , réalisée par Locust Star
   
Du grand méchant Black Metal, Skaldic Curse revêt les principaux atours. Blastbeats énergiques, voix criardes, riffs shreddés sur deux cordes... tout y est. Or c'est un peu plus que la haine et la tristesse du bon vieux métal noir que nous propose la formation anglaise avec son tout nouvel album aux accents progressifs « World Suicide Machine ».

On se rend compte dès la première piste « Pest Against Pest » que les Britanniques ont à la fois l'envie de produire une musique brutale et noire, efficace et tranchante, mais aussi d'y incorporer des motifs plus cérébraux, tant rythmiquement que mélodiquement parlant. Pas facile facile, quand on y pense, et même s'ils ne sont pas les premiers à s'y risquer, de mixer le BM avec du prog... Le jeu c'est de laisser le style premier s'exprimer dans un carcan plus alambiqué... Ne pas trop empiéter sur le caractère cru, mais pas non plus sur l'aspect progressif de leur musique... A ce petit jeu, Skaldic Curse est plutôt gagnant. Le combo réussit en fait plutôt bien à s'éloigner des clichés des genres tout en produisant une musique de qualité... En évitant des voix claires, par exemple, le groupe préserve sa brutalité Black Metal. Les montées de tension sont la plupart du temps bien exécutées et on salue un songwriting travaillé. C'est sûrement cela, en fait, la touche « prog », en fait... Des riffs sagement mis en place, non pas pour l'amour bête et méchant de la guitare et du blastbeat, mais pour véritablement « amener » une composition vers son but initial. La production de « World Suicide Machine » place l'album en son temps, ni plus ni moins, et un son brut mais efficace nous en laisse profiter pleinement.

La musique du combo anglais, même si elle n'est pas à proprement parler difficile à écouter, laisse d'ailleurs découvrir après plusieurs écoutes des subtilités qu'on ne lui soupçonne pas de prime abord. Mais oui, vous connaissez forcément cette sensation: découvrir de nouvelles choses sur un album après de nombreuses écoutes encore... Des arpèges lancinants aux cassures de tempo, tout laisse à croire que ces rosbifs ont bien retenu la leçon de leurs différentes influences. Deathspell Omega et Enslaved, Coroner et Voivod, Rush et Antaeus... La liste sur leur myspace est en effet toute à leur honneur car on comprend plutôt bien ce que les Skaldic Curse ont réussi à dégager de leurs écoutes, sans pour autant copier qui que ce soit. La patte du combo, même si elle n'est pas unique, est au moins très personnelle et à l'instar de leurs compatriotes d'Akercocke ils évoluent dans leur propre sphère musicale.

Vous l'aurez compris, cette galette est plutôt dans le registre de celles sur lesquelles on ne pose pas l'oreille qu'une seule fois... Pour peu que vous appréciiez quand le BM sort de ses sentiers battus (et puis re-battus, et puis re-re-rebattus, etc d'ailleurs...), le son lorsqu'il est dense et les chansons de plus de cinq minutes, vous risquez d'apprécier le petit dernier de Skaldic Curse.







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