CHRONIQUES ALBUMS

« DING DONG ! ». Est-ce le carillon de BIG BEN qui sonne, non, j’ai reçu juste un carton d’invitation pour la sortie de l’album du groupe et je me rend à la petite sauterie entre potes. A gauche, près du bar il y a le chanteur Daniel, plus loin dans le divan il y a le guitariste Michaël avec le basiste Gerry, et plus au fond le batteur Joe. Il y a du monde a cette soirée. Je croise Norbert "Nono" Krief (Trust) et tant d’autres pointures du hard rock… L’ambiance est festive pour fêter ce premier album qui sonne résolument bluesy et rock’n roll, le tout dans une ambiance bon-enfant, où le mot « prise de tète » est proscrit.

Dès les premières notes de l’album, l’harmonica bluesy avec un chant en français donne le ton d’entrée. Du hard rock très boogie et rock’n roll, on tape du pied en cadence, c’est bon signe ! Certains rechignent à dresser l’oreille quand on parle de hard rock « à la française ». Dommage pour eux. Car tout ici est réuni pour que vous passiez un agréable moment, que dis-je, un trip d’enfer. Plein de bonne humeur, d’entrain, de dynamisme mais aussi de subtilité (« Fais danser le soleil en moi ») et de politique (« Salariés de l’Etat ») façon TRUST. Voilà donc un album bien produit, varié aussi bien dans les thèmes proposés que dans la musique et les styles abordés, impossible de s’ennuyer sur un tel album ! Pourquoi l’alchimie prend ? Des compos accrocheuses, des mélodies facilement mémorisables, un esprit rock simple et brut, et du talent technique. Et oui, il ne suffit pas de prendre la bouteille au bar, mais d’avoir de la bouteille. Chose que les protagonistes ici présent ont à très forte dose. La basse est sublime et assez mise en avant, le chant clair passe comme une lettre à la poste, la batterie assure un suivi tout en feeling, sans parler de l’incursion parfois de chœurs, de chant féminin...
Pour les fans de moto et de Gainsbourg / Bardot, vous trouverez le titre « Harley Davidson » avec chœurs et chant féminin donc. Très 'class' ! N’oublions pas la petite reprise sur la fin du groupe EasyBeats et leur « Friday on my mind » qui est très sympathique, mais le chant en anglais est trop « frenchy » pour être très crédible, néanmoins, on sent que le groupe prend toujours du plaisir et c’est communicatif, comme sur toute la durée de l’opus d’ailleurs !

Vous n’avez pas été invité à la fête ? Une seule solution, se procurer d’urgence cet opus afin de rattraper le coup, et de prendre un véritable « kiff ». C’est frais, c’est varié, c’est rock, bref, idéal pour une soirée entre potes, un grand bravo au groupe et à ce premier album qui, je l’espère, sera le premier d’une grande lignée !