INTESTINE BAALISM Ultimate instinct [ 2008 ] |
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CD Durée : 36.18 Style : Death métal |
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Chronique : 14 mars 2009 , réalisée par PK | ||||
Pas le plus connu des groupes nippons chez nous, Intestine Baalism a pourtant été créé par son leader Seiji Kakuzaki en 1991 à Tôkyô. Après avoir sorti une démo « The Energumenus » en 1994 dont les 500 exemplaires se sont rapidement écoulés, ils ont réussi à décrocher un deal pour leur premier album « An anatomy of the beast » en 1997. Malheureusement les problèmes de line-up (entre autres) se pointent et l’on entendra plus parler d’eux jusqu’en 2003 avec leur second opus « Banquet in the darkness ». Puis problèmes de line-up de nouveau qui poussent d’ailleurs notre Seiji à s’occuper lui-même du chant sur « Ultimate instinct », le nouvel opus du groupe, sorti en décembre 2008. C’est bien connu, on n’est jamais mieux servi que par soit même, et Seiji a finalement très bien fait de récupérer le micro car sa voix donne immédiatement une nouvelle teinte à ses compositions. Usant de tout son timbre pour donner du grave, il oscille pourtant souvent vers des vocalises un peu plus aiguës, donnant par-là même un aspect Black inédit pour le groupe, et loin d’être inintéressant. Un titre comme « Visions of Death » pourrait d’ailleurs presque nous faire penser à leurs compatriotes de Sigh. Musicalement, les influences sont plus généralement à chercher du côté old school suédois. On pense notamment aux premiers Entombed ou Grave, voir à Deranged pour le côté bien bavant des guitares. En revanche, le groupe n’hésite pas à incorporer aussi des passages plus mélodiques comme sur « The farce goes on… » qui aurait pu être l’œuvre d’In Flames. On reste dans le suédois vous l’aurez remarqué, ce qui n’est pas une surprise quand on sait que la scène suédoise a toujours explosé au Japon (prenez Arch Enemy par exemple, leurs albums sortaient là-bas en moyenne avec 6 mois d’avance par rapport au reste du monde… si ça ce n’est pas une preuve de popularité!). Bref Intestine Baalism a ingurgité toute la scène suédoise (moderne comme old school) mais l’a bien digérée pour finalement nous la ressortir à la sauce nippone, c’est à dire avec de la personnalité, ce qui leur évite de toucher au plagiat même si les influences sautent à la gueule. Les musiciens comme c’est souvent le cas, sont très bons. On le sait les Japonais ont la réputation d’être travailleur et c’est aussi valable dans la musique. Chacun maîtrise ses parties et l’ensemble est du coup très efficace. Niveau production, le son est gras et lourd et colle à merveille au style du groupe. Les seuls points décevants sont au final une durée un peu courte (on n'aurait pas craché sur un ou deux morceaux de plus que les 9 proposés), et des passages encore parfois trop prévisibles pour qui connaît bien les influences du groupe. Il n’en reste pas moins un album de très bonne facture qui prouve que malgré les problèmes de line-up, Intestine Baalism n’a pas dit son dernier mot. On espère sincèrement que tout cela se stabilisera pour que le groupe existe en tant que tel et puisse façonner son art pour nous sortir une véritable perle, car si « Ultimate Instinct » n’est pas encore l’album ultime du groupe, il exhibe néanmoins un paquet de qualités démontrant qu’ils sont capables de nous pondre à l’avenir quelque chose de grandiose. |
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