NERONOIA Un mondo in me [ 2006 ] |
||||
CD Durée : 44.27 Style : indus/ambiant |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 08 mars 2009 , réalisée par S.Y.L. | ||||
A part avoir mis en lumière quelques - et c'est déjà beaucoup - excellentes formations estampillées « dark folk », l'underground industriel italien fait tout de même rarement parler de lui. Et pourtant, il existe! Oui, en cherchant bien, certains groupes se dégagent, faisant vivre une scène pour le moins méconnue. Parmi eux, Neronoia ( projet parallèle du groupe Canaan, mais qui s'en rapproche beaucoup) dont l'album « Un mondo in me » déjà bien reconnu par la presse spécialisée italienne parvient enfin dans notre hexagone. Avec en ouverture deux titres au tempo très lent, « Un mondo in me », aux compositions intégralement chantées en italien, pourrait s'affirmer comme un album tout simplement doom. Puis au fil de l'écoute, les mélodies se creusent (« III ») pour révéler un monde froid, peuplé de synthé et de machines (« V ») dégageant un son typiquement ambiant sur lequel vient se superposer un chant clair, un peu éraillé (parfois synthétique) empreint de tristesse. La production pèche un peu cependant, et donne souvent l'impression que le disque a été enregistré dans un parking souterrain. L'album se retrouve ainsi baigné dans une atmosphère étrange de résonance lointaine, qui ne dessert d'ailleurs pas forcément le style, mais qui noie toutefois l'ensemble instrumental. Plus l'album se poursuit et plus s'installe une drôle de sentiment de tranquillité provoqué par ce tempo très lent (à moins de 30 bpm) et très distant étouffé, ces vagues de synthés, et ces mélodies guitares parfaitement hypnotiques. Mais si « Un mondo in me » parvient à dégager de belles chansons (« IX ») il ne donne pas moins l'impression d'écouter un très long titre de 44 minutes. La lassitude guette, et peu d'éléments parviennent à réellement donner de relief à ces titres éthérés et très doux. Douceur froide, mélancolie, tristesse, en dépit de ses défauts, Neronoia parvient à attirer l'attention en réveillant au bout d'un moment chez l'auditeur un réel aspect émotionnel, tout comme le mélange entre doom/cold wave et expérimental peut susciter un intérêt évident, du moins pour un court instant et ce pour les plus curieux. Les autres seront sans doute certainement vite ennuyés par cette sorte de constance sonore, ignorant du coup les bonnes idées présentes, mais qu'il reste encore à développer. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|