CHRONIQUES ALBUMS

Suite au groupe Finlandais de « funeral-doom metal » THERGOTHON, THIS EMPTY FLOW est crée en 1994, et a un parcours assez étrange…
Premier "vrai" album en 1996, puis un second qui comporte des démos en 1999, puis un EP-CDr limité à 111 copies (?), un autre pseudo-album en 2000 qui est une fois encore un curieux mélange entre démos, titres inedits, bonus…pour sortir en 2006 un double cd. On se dit ‘enfin un vrai album tout neuf‘, et bien que neni, puisque l’album que je vais vous décrire et qui s’intitule sombrement « The Album » est en réalité sur le CD1 la ré-édition du premier album « Magenta Skycode » de 1996 et sur le second CD…des titres inédits, bonus, démos… Bref, une carrière atypique puisque aucun véritable album de sorti, mais des cd avec des titres plus ou moins récents… Curieuse façon d’élaborer une carrière !

C’est donc avec dix années de plus que nous (ré)écoutons l’album « Magenta Skycode » sur cette double galette. Là où certains ont du fuir lors de la courte bio pré citée, les autres pourront se délecter du délicieux breuvage sonore, car oui, une ré-édition s’imposait, vu le talent et la qualité du groupe. Leur musique se veut épurée, plutôt aérienne, mais toujours dans une ambiance sombre. Pas de grosses guitare saturée, pas de grosse basse, ici on se la joue fine, avec des titres somptueux et qui possèdent la classe, tout simplement. Certains titres font indéniablement penser à du vieux The cure, en moins batcave/goth, mais avec des accents, des atmosphères proches. D’ailleurs si je cite The cure comme influence New wave, je pourrais également citer Cocteau twin et des groupes tirés de la scène « shoegaze » (courant musical appartenant au rock alternatif, proche du courant Dream pop).
Ce double album a le don de vous emmener dans un univers très particulier, car entre le rock alternatif, cold, new wave s’intercalent des ambiances planantes et dont les mélodies parfois lancinantes, nous vous lâcheront plus. C’est très simple, je passe en boucle le cd depuis deux semaines, jusqu’à épuisement. Le chant masculin clair est rempli d’effet un peu reverb, ce qui passe fort bien avec le style proposé. Parfois le tempo devient plus pêchu, et lorgne vers un coté rock/punk de The damned (« Distress »). Quel bonheur que d’écouter un tel album, enfin !
Pour le contenu du second CD qui s’avère être un bonus, vous aurez droit à des titres inédits, des démos, mais attention, la qualité sonore n’est pas toujours au rendez-vous. Certains titres sont excellent également mais ne regardez pas la production. Production qui sur le premier cd y est plus que superbe, notamment le packaging en noir et bleu, histoire de se plonger dans un univers qui se veut froid et sombre.

Jetez vous sur cette ré edition si vous êtes fans de new wave / cold rock et que vous aimez The cure ! La somptuosité des titres nous fera regretter l’arrêt (définitif ?) du groupe, en tout cas un moment inoubliable à conseiller à tous les rêveurs et à déconseiller à toutes les brutes assoiffées de sang. Un must.