CHRONIQUES ALBUMS

Deux ans après leur première démo, les parisiens de DECADES OF DESPAIR reviennent en 2009 avec un EP tout frais, nommé « Throes of the wretched » et sorti chez Foot And Mouth Records. A mi chemin entre metalcore et death mélodique à la suédoise, l’orientation musicale optée par le quintet n’est pas sans rappeler THE BLACK DAHLIA MURDER.

Energique, serait sans doute le premier mot venant à l’esprit à l’écoute de cette galette. En effet, les parisiens savent conjuguer rapidité, brutalité et mélodie. Ensuite viendraient les mots efficacité, professionnalisme et précision. Le tout est rentre dedans, très propre et réfléchi. Les musiciens ont une parfaite maîtrise de leurs instruments et savent où ils vont. Car une chose est sure, « Throes of the wretched » est très bien construit et cohérent…voire même un peu trop.
Plus clairement, la substance proposée par le quintet manque un tantinet de nuances. La plupart du temps, on a affaire au même type de riffs, certes efficace mais un peu trop similaire d’une piste à l’autre. Cependant il s’agit d’un EP et sa courte durée a pour avantage de tenir l’auditeur en haleine d’un bout à l’autre de l’opus. Il est par contre peu probable qu’avec la même recette, le résultat soit si intense avec un album plus long. Mais en considérant les atouts du groupe, à savoir qualité et savoir faire, nul ne doute que cette tendance à la répétition n’est pas la possibilité d’être améliorée par la suite. D’autant plus que des passages plus lents et de nombreux breaks sont présents.
En ce qui concerne le chant, de la même façon que le quintet oscille entre brutalité et mélodie, la voix se fait tantôt caverneuse tantôt criarde, mais surtout un peu trop présente. Rien ne semble arrêter le frontman hormis les solos et quelques passages (« The depths of recadency ») : dès l’intro passée, c’est parti pour 3 minutes presque non stop ! Malgré une performance de qualité, un peu plus d’aération de ce côté-là aurait été appréciable.

Pour conclure, « Throes of the wretched » saura faire passer un moment agréable aux adeptes du genre. Pas d’originalité au rendez vous mais de la qualité, ce qui devrait permettre à DECADES OF DESPAIR de faire un nom sur la scène française.