STILLBORN Esta rebelion es eternal [ 2009 ] |
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CD Durée : 25.46 Style : Black death |
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Chronique : 26 février 2009 , réalisée par Cujo | ||||
C’est un fait, la Pologne est un intarissable vivier de formations métal, Vader (ou le trop peu connu et plus ancien Wolf Spider) ayant ouvert la voie au début des années 90. Cette contrée est devenue aujourd’hui, au même titre que la Suède ou l’Allemagne, un pays où les groupes talentueux poussent comme des champignons… C’est de black métal dont je vais vous causer aujourd’hui avec la sortie du troisième album de Stillborn, groupe formé en 1997. Un troisième album bien court (25 minutes) et qui n’en est d’ailleurs pas tout à fait un puisque la moitié des titres proposés ici sont des reprises, seuls quatre chansons (plus l’intro) sont des compositions originales. Ce disque, qui alterne entre une compo et une reprise, se divise donc très nettement en deux parties. Les morceaux composés par Stillborn lui même sont de facture très classique et présente un black death furieusement puissant qui ne s’encombre que rarement de parties lentes, tandis que les reprises, toutes issues des années 80, sont forcément gorgées d’inspiration thrash ou heavy. Vous vous dîtes sans doute que ce contraste entre les genres doit être déroutant, mais absolument pas, car le groupe ne se contente pas de reprendre à la lettre des classiques, il les interprète à sa sauce. Ainsi les morceaux « Soldiers of Hell » de Running Wild (1984, premier album), « The Third Of The Storm » de Hellammer » (1983, première démo), « Nightmare » de Sarcofago (1987, premier album) et « Sodomize The Dead » de Piledriver (1985, groupe canadien que je ne connais pas du tout) se voient tous nettement accélérés et enrichis de parties de double assommantes. Puisqu’on parle de double, impossible de ne pas glisser un mot sur le batteur du groupe, véritable char d’assaut humain aussi rapide que précis et qui n’est pas sans me rappeler un certain Doc (mort en 2005) qui officia pendant longtemps chez Vader. Ces reprises sont la grosse curiosité de cette réalisation, et force est de constater que le groupe s’en sort royalement bien, principalement sur le morceau de Running Wild, car interpréter ce titre à la sauce black était au départ un exercice au combien casse gueule. Seule une maîtrise instrumentale parfaite et un réel talent dans la réécriture de ce titre pouvaient aboutir à un résultat convainquant, ce qui est le cas, car les musiciens se ré-approprient le morceau, tout simplement. Très bonne production, compos radicales et parfaitement exécutées (certes, pas très originales), reprises parfaitement assimilées et réinterprétées de façon intelligente, « Esta Rebelion Es Eterna » est une galette plutôt réussie qui pêche malheureusement par sa courte durée. En tout cas, cet album ne me donne qu’une envie : découvrir leur deux précédentes réalisations. Plutôt un bon signe, non ? |
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