CHRONIQUES ALBUMS

Opaque Lucidity, où quand la musique cesse d’être une succession de notes pour ne former que des vibrations sonores et émotionnelles… Ainsi pourrait se résumer la chronique de ce premier album des Russes. On ne sait pas grand chose d’eux, si ce n’est qu’il s’agit là d’un projet réunissant quatre personnes venant des formations Noctambulant Orchestra, Risus Sardonicus et Aglaomorpha.

Ce premier album éponyme est formé de quatre compositions, pour une durée dépassant les 40 minutes. Chaque plage étant une sorte de voyage cosmique planant, où l’instrumentation minimaliste n’est là que pour nous transporter. La musique d’Opaque Lucidity est essentiellement construite autour d’un synthé auquel viennent parfois s’ajouter une guitare aux allures très Drone (les amateurs de Sunn o))) savent de quoi je parle), chaque accord étant joué sur l’intensité et la longueur. De superbes vocalises très graves et profondes agrémentent également l’atmosphère pesante qui se dégage de l’ensemble.
Si la production est de facture correcte, les guitares manquent quant à elle un peu de sustain pour vraiment parvenir à une vibration optimale et plus longue sur les accords, et le synthé offre, heureusement en de très rares endroits, quelques sonorités vraiment trop décalées de l’esprit original qui viennent parfois nuire un peu à l’ambiance pourtant superbe de cet album.

En somme, Opaque Lucidity nous offre une première production tout à fait correcte et honnête, même si encore perfectible. Les amateurs du genre devraient y trouver leur compte. Quant aux autres, si vous êtes curieux et désireux de découvrir ce genre musical si particulier, cet album peut être une bonne porte d’entrée vers de nouveaux horizons musicaux « cosmiques ».