CHRONIQUES ALBUMS

Il y a des groupes avec lesquels il est difficile de mettre des étiquettes. Soit car leur musique est vraiment innovante, catégorie quand même assez rare, soit car les influences et le brassage des genres sont tels qu’il est dur de classer leur musique dans telle ou telle catégorie. C’est pour cela que l’on cataloguera ce mini-LP 7 titres de KILL MY PAIN dans la catégorie « metal » tout simplement car « Worlds throught my lies » est un mélange plutôt réussit de toutes les influences de ce sympathique groupe belge.

Premier effort donc pour les wallons énervés, et sans parler d’un coup de maître révolutionnaire, n’exagérons rien, c’est un coup plutôt réussi. La réalisation, malgré un budget serré, est vraiment pas mal du tout. Avouons-le : ça sonne vraiment bien. Le son est bon et le mixage des éléments, instruments, samples, overdubs, est bien équilibré. Qui a dit qu’il fallait dépenser des sommes astronomiques pour faire un cd ? Une pochette sympa à l’artwork soigné et voilà qui donne un produit réussit techniquement, malgré que ce soit une auto prod. Rentrons maintenant un peu plus au cœur de la matière de Kill My Pain. Le premier titre « Money » démarre, après une courte intro, sur une musique rentre dedans avec un coté « core » et moderne. Les titres s’enchaînent ainsi que les références aux styles : un peu de thrash, de hardcore, un coté un peu plus punk rock Us dans certains refrains ou phrasés (« Mass media »), une alternance de passage speed et de parties plus groovy. Bref le groupe ne s’enferme jamais dans un style particulier et jouent une musique variée et plaisante. Plus moderne comme « Money » ou plus classique comme « Chainsaw massacre », on passe d’un style à l’autre sans se demander pour autant le fil conducteur. Sur «In the end », Kill My Pain retrouve un peu ses premiers amours avec un titre qui sonne un peu plus indus que le restant. En parlant d’indus, les fans ne manqueront d’ailleurs pas de noter l’étrange similitude du refrain de la chanson avec celui d’un titre bien connu du père Rob Zombi.
Enfin le dernier titre « Take me away »est peu commun et plutôt intéressant. En effet il laisse très peu de place aux grosses guitares saturées mais dégagent malgré quand même une grande intensité, pour une compo assez originale.

Voilà donc un mini LP très sympathique pour peu qu’on y prête une oreille attentive. Sans être un monstre d’originalité, la musique de Kill My Pain sonne suffisamment moderne et fraîche pour faire passer un bon moment aux metalleux les plus ouvert. A suivre sur un format plus long.