CHRONIQUES ALBUMS

Bien, nous n’allons pas représenter une fois de plus le side project de sieur Al Jourgensen (Ministry) car vu que celui-ci est très prolifique, mes doigts s’useraient sur le clavier. Après un « Cocked & loaded » fort réussi et l’album de remix « Cocktail Mixxx », revoilà le tout dernier album du big band, qui réuni 8 protagonistes tout de même.

Je vois certains au loin venir avec leurs gros sabots et dire « oui, mais qu’elle est la vraie différence avec Ministry » ? Et bien c’est tout simple : Ministry était un groupe remonté sur du thrashcore dévastateur, politisé (mister Bush s’en souviendra lors de son pot de départ), alors que REVCO - pour les intimes – est beaucoup plus tourné vers le délire, le fun, le SEX & ROCK’ N ROLL. Disons que c’est nettement plus « festif » que Ministry. Idéal pour cet été donc!
Je dois cependant vous avertir. Les allergiques aux riffs Mansonniens (vous savez les gros riffs thrash US saturés qui accompagnent juste le titre) passez votre chemin. Car ici, c’est souvent des riffs assez basiques qui s’accumulent les uns près les autres. Mais, là où chez certains groupes cela devient gênant voir exécrable, ici tout devient plus logique car la machine infernale vous prend quand même à la gorge et aux sentiments. Des titres souvent énergiques donc mais très mélodiques, grâce au chant clair notamment qui module beaucoup et qui a une saveur très « pop » particulière.
Certains titres font de suite penser à du bon KILLING JOKE, dont le sulfureux « i’m not gay » ! Petit mélange d’indus/electro, des riffs thrashy, bref, c’est carrément jouissif et avec une « cigarette qui fait rire » et une bonne bouteille, on doit toucher au paradis.

Vous l’aurez compris, tous les titres sont un savant mix entre la fougue de Ministry, la facilité d’un Manson et le génie d’un Killing joke. Le délire en plus. Pour moi un très bon album qui surpasse tous leurs précédents car il arrive enfin à se démarquer un peu plus et à avoir une véritable personnalité, à ne surtout pas rater !