AYAT Six years of dormant hatred [ 2008 ] |
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Durée : 58.17 Style : Black punk |
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Chronique : 05 janvier 2009 , réalisée par Chart | ||||
Voici un album loin des conventions. AYAT n'en est pourtant pas à son premier essai. Formé en 2000, « Six Years Of Dormant Hatred » est le premier vrai album du groupe après une série de 5 démos et 2 E.P. L’un des atouts du metal est de proposer sans cesse des groupes toujours différents se démarquant avec une forte volonté de s’affirmer. Que ce soit par l’agressivité, la technicité, la vélocité, les groupes se côtoient faisant ainsi la richesse d'un style en perpétuelle évolution. Ainsi, on peut toujours faire des rapprochements entre les groupes mais parfois, il convient plus naturellement d'inciter l'auditeur à se faire une opinion par lui même. C'est bien le cas pour cet opus de AYAT. En effet, d'un certain point de vue, on pourrait faire un pont entre eux et IMPALED NAZARENE époque « Latex Cult. » Ce mélange de punk et de black metal provocateur et nihiliste relie les deux groupes dans leur démarche bien que musicalement ils soient tout de même assez différents. Ne vous attendez pas à trouver de grandes prouesses techniques sur cet opus. Vous entendrez très peu de solos. Les rythmiques sont très simples, dépouillées d'arrangements à deux guitares. Le style de rythmique se situerait quelque part entre le punk et le black. Le batteur n'est d'ailleurs pas du genre à compliquer les choses. C'est plutôt du simple et efficace. La basse ressort assez puissante de l'ensemble avec un son costaud. Par contre, la production globale reste un peu faible. Le son est correcte mais aurait pu bénéficier d'un peu plus d'agressivité histoire de rendre la chose un peu plus « rentre dedans ». Pour le coup, une production même plus « crade » aurait permis d'amener un côté un peu plus malsain. Les morceaux visent à mettre en avant le propos du groupe avec parfois beaucoup d'humour comme pour la transition entre « Fornication and murder » et « The Fine Art of Arrogance part. One. » Ces deux titres s'enchaînent en passant de la reprise d'un classique des 50's à un sample de Kalachnikov. De même, l'album s'ouvre sur une sorte de complainte déjantée à Allah avant de s'enchaîner sur le titre, « Ilahiya Khinzir ! » Le chant va jusqu’à se transformer en cris de porcs sur la fin du morceau. Je ne sais pas comment est perçu AYAT chez eux mais je pense que l'aspect provocateur du groupe ne doit pas être du goût de tout le monde là-bas. Il me semble tout de même que pour trouver son public, le groupe a intérêt à se produire live. Même si cet album est plutôt intéressant, il n'en reste pas moins un ovni sur une scène metal parfois exigeante, parfois élitiste, parfois festive… Difficile de situer ces musiciens, de les appréhender ; complètement déjantés ou vraiment révoltés ? En tout cas, il leur faudra peut-être se radicaliser encore un peu plus pour s’affirmer. |
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